Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le préfet refuse le report de la législative partielle à Mayotte
La situation s’avère toujours tendue à Mayotte où l’archipel est secoué depuis près d’un mois par un mouvement de contestation populaire. Les organisateurs du mouvement social ainsi que les élus ont réclamé, hier, le report de l’élection législative partielle – dont le premier tour doit se tenir aujourd’hui – mais le préfet a assuré qu’il aurait bien lieu car «Mayotte c’est la République, la République c’est la démocratie, la démocratie ce sont les citoyens qui s’expriment dans les urnes». «L’État prendra toutes les dispositions pour assurer le bon déroulement du scrutin» ,at-il assuré. Les élus avaient demandé ce report «pour des raisons de sécurité», estimant que «même si les mairies sont ouvertes, il n’y a pas de garantie que les conditions de sécurité soient réunies», selon leur porte-parole, Mohamed Bacar, maire de Tsingoni. Cette demande de report du scrutin s’est accompagnée d’un autre appel, formulé par tous les acteurs du mouvement, à un nouvel émissaire gouvernemental «avec un mandat qui pourrait engager le gouvernement ». Dans le même temps, alors que des opérations de sécurisation et de contrôle des personnes en situation irrégulière sont menées depuis jeudi par les forces de l’ordre, des villageois ont décidé d’organiser eux-mêmes des actions d’expulsion de personnes qu’ils supposent en situation illégale, a indiqué l’un d’eux.