Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La commune ne soutiendra pas l’ONF Maîtrise des charges
Si le plat de résistance du dernier conseil municipal était le vote du compte administratif, qui n’a suscité aucun débat, il aura fallu attendre plus d’une heure pour que les questions diverses animent la séance. Le maire a annoncé qu’il ne cautionnerait pas l’augmentation du taux de taxe d’habitation qui devrait être inscrite au budget de la communauté de communes « Provence Verdon », la semaine prochaine : « Les élus seillonnais vont voter contre. » Jean-Guy Marenco a souligné ne pas avoir « de leçon à recevoir de cette collectivité qui a un budget déficitaire ».« C’est la solution de facilité », a ajouté Luce Favreau Stéphane Arnaud a également annoncé que la municipalité allait prendre l’attache d’un avocat, dans le cadre d’« attaques et agressions verbales d’une employée de mairie, en arrêt maladie, mais qui a assez d’énergie pour faire ch... les fonctionnaires qui travaillent. » Toujours dans le but de se séparer de la Seerc (filiale Suez) afin de créer une régie municipale de l’eau, les élus ont décidé de créer une commission de contrôle financier. Stéphane Arnaud a rappelé qu’il faisait le maximum pour « empêcher la privatisation de l’eau, proprement scandaleuse ».
V. G.
1. Rappelons que l’augmentation de la taxe d’habitation au budget de Provence Verdon est proposée afin de faire face, notamment, à l’augmentation de la contribution au Service départemental d’incendie et de secours, que la communauté de communes a décidé de prendre en charge pour éviter aux communes de s’en acquitter. Le compte administratif, bilan de l’année , a été présenté par le secrétaire général Stéphane Oddone. Cet exercice technique a fait apparaître une capacité d’autofinancement de euros. Globalement, la gestion a confirmé une maîtrise des charges, dont celles de personnel, qui restent stables, des subventions versées en hausse et des contingents en baisse. Par ailleurs, la dette de la commune continue de diminuer. Elle était de , millions en , elle n’est plus que de euros en . Stéphane Arnaud a annoncé qu’il n’y aurait pas d’augmentation des taux des taxes en . Sur le vote du compte administratif, deux élues de l’opposition se sont abstenues. L’intersyndicale des personnels de l’Office national des forêts (ONF) a envoyé aux maires de France un communiqué faisant état de la situation dans laquelle son administration se trouve, notamment en ce qui concerne les choix gouvernementaux relatifs à la gestion de la forêt (diminution des prérogatives environnementales, des missions de préservation des ressources, etc).
Fermeture symbolique
Interrogé, Philippe Canal, porte-parole national de l’intersyndicale, qui regroupe 90 % des personnels, a confirmé que « n’étant pas parvenus à faire plier l’administration, les agents, réunis en intersyndicale, ont décidé de fermer symboliquement les massifs en avril afin d’alerter le public et les élus. » « On est en pleine science-fiction », s’est indigné Stéphane Arnaud, suivi de Jean-Guy Marenco : « Ces gens de l’ONF ne servent à rien. Quand il y a eu l’incendie l’été dernier, on ne les a pas vus. S’ils ont des problèmes avec leur hiérarchie, ça ne nous regarde pas. Il faut prendre un arrêté pour autoriser l’accès à nos forêts. » Le maire a annoncé qu’il ne soutiendrait pas l’ONF : « Ils peuvent interdire l’accès à la forêt, on n’en a rien à faire et on continuera à y aller. » Coup de comm’ raté, donc, à Seillons, pour l’intersyndicale de l’ONF, qui, selon son porte-parole « entend faire comprendre que la gestion actuelle des forêts pourrait conduire à leur destruction, tout au moins à leur privatisation ou à leur surexploitation dans un but de rentabilité rapide, contraire aux principes défendus par les agents ONF. » « Il n’a jamais été question d’une fermeture réelle, qui n’est légalement pas possible », précise Philippe Canal.