Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Il faut aimer la canne pour la travailler »
Depuis dix ans, Philippe Weibel est au chevet des soixante hectares de canniers qu’exploite D’Addario Woodwinds à Hyères. Le responsable de plantation Hassan Zelouffi est, lui, fidèle depuis ans. Une longévité au service d’un savoir-faire.
La canne se cultive, donc ?
Oui. C’est une graminée qui se développe par son rhizome, deux ou trois nouvelles pousses chaque année. On les sort, les sélectionne puis on prépare le lit des nouvelles plantations en faisant des lignes. La canne est un végétal étonnant qui peut pousser de m en trois mois ! À Hyères, le vent a aussi son utilité pour faire durcir la canne. La dureté des anches est classée de à .
Votre production est-elle en bio ?
Depuis quatre ans, nous n’utilisons plus de traitement ou d’engrais chimique. Nous le faisons par conviction, mais il faut dire que c’est une plante qui résiste bien aux insectes et aux maladies.
Vous semblez passionné...
Il faut aimer la canne pour la travailler, c’est une évidence. J’ai aussi travaillé dans le vin, en tant que producteur et consultant. Je crois que j’ai été embauché pour ça : mes patrons cherchaient quelque qui soit sensible à la qualité. Je cherche à avoir des plus gros diamètres possibles, c’est qu’il y a de plus difficile. Une plantation a des résultats qualitatifs nettement meilleurs que les cannes sauvages.