Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Budget : l’heure du tour de vis
L’excédent budgétaire 2017 est bas (18 541 euros, contre 75 000 en 2016, Ndlr). On ne peut plus continuer comme ça. Il faut corriger le tir, être plus regardant et avoir beaucoup plus de rigueur sur les comptes 2018 et 2019, afin de les redresser et se montrer à la hauteur de nos ambitions. Nous avons un projet important sur l’école et l’on va devoir avoir recours à l’emprunt. Il faut s’y préparer... Pour le moment, l’endettement est faible, malgré les gros investissements en cours concernant les travaux structurants (chemin des Fontaites et Maison Roman). Mais il faudra faire des efforts. » Le ton a été donné par le maire, Jacques Paul. Après ce préambule, l’adjoint aux finances, Jean-François Fourcade, pouvait dérouler la présentation d’un budget de 3 163 976 euros, dont 1 554 172 euros au fonctionnement et 1 609 804 euros à l’investissement. Il est construit sur :
● le maintien de la fiscalité (une hausse de 1,24 % a été annoncée par l’État sur les bases de la fiscalités locale) ;
une limitation du recours à l’emprunt pour les investissements structurants ;
la maîtrise de la masse salariale ;
la recherche de marges de manoeuvre supplémentaires ;
la poursuite de la réalisation d’économies dans tous les domaines, y compris pour les activités subventionnables (associations) ;
les efforts sur l’optimisation des recettes et pour dégager de l’autofinancement. Ce budget a été adopté à la grande majorité. L’élue opposante et ex-FN Claudine Kauffmann s’est prononcée « pour ». Seuls les opposants Jean-François Errera et Christophe Pharès ont voté « contre », regrettant les efforts demandés aux associations et la baisse des subventions pour certaines d’entre elles, notamment celle du tennis club. Jacques Paul a précisé que la commune faisait déjà « d’énormes efforts » dans les investissements pour les associations (court de tennis et club house, stade foot cinq, skate park, six salles d’activité à disposition...). Jean-François Errera a rétorqué, à propos du tennis club, qu’« il ne sert à rien d’avoir de beaux terrains s’il n’y avait plus de professeur. » À cela, le maire a répondu que le tennis club pouvait augmenter ses cotisations pour faire face à cette dépense.