Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
PROCÈS DE LA FILIÈRE DJIHADISTE DE LUNEL
Une relaxe prononcée et des peines jusqu’à ans de prison
Pour avoir « encouragé les départs » en Syrie ou être partis eux-mêmes, quatre hommes ont été condamnés hier à Paris à des peines de cinq à sept ans de prison au terme du procès de la « filière de Lunel », petite ville de l’Hérault dont une vingtaine de jeunes sont partis faire le djihad. En l’absence de la plupart des Lunellois partis en Syrie – sur une quinzaine toujours visés par des mandats d’arrêt, une dizaine sont présumés morts – seuls cinq hommes aux profils hétéroclites avaient comparu pendant cinq jours devant la e chambre correctionnelle. Si cette vague de départs, échelonnés entre et , avait fait de cette ville de Petite Camargue un symbole de l’ampleur du phénomène djihadiste jusque dans de petites villes françaises, ce jugement « n’a pas vocation à expliquer ce qui s’est passé à Lunel », a déclaré la présidente en préambule. S’étaient toutefois esquissés au cours du procès des éléments d’explication à cette « émulation jdihadiste collective », comme l’avaient décrite les juges d’instruction. Les thèses de l’organisation Etat islamique (EI) avaient prospéré à Lunel sur fond de chômage massif, de sentiment de rejet chez certains enfants d’immigrés et de vide religieux, la mosquée s’abstenant de condamner explicitement les départs. Elles s’étaient diffusées par le biais d’échanges soutenus de propagande djihadiste entre ces jeunes, mais aussi au travers d’« assises » religieuses, ces réunions qui se tenaient chez un particulier ou au snack Le Bahut tenu par Abdelkarim, premier à aller en Syrie fin .