Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’université de Tolbiac évacuée
Le blocage du site universitaire parisien de Tolbiac, lieu emblématique de la mobilisation contre la réforme de l’accès à la fac, a été levé hier à l’issue d’une vaste opération de police lancée au petit matin, sans faire de blessé selon les autorités. L’opération, qui a pris fin vers 6 heures, s’est déroulée dans le calme, selon la préfecture de police. De nombreux étudiants évacués ont toutefois dit avoir été matraqués et insultés par les CRS, alors qu’ils n’opposaient aucune résistance.
Quid des examens ?
Face à « de nombreuses rumeurs », notamment sur les réseaux sociaux, la préfecture a réaffirmé dans la soirée qu’« aucun blessé n’a été recensé sur cette opération ». Une personne a été interpellée, pour outrage et rébellion, selon la PP. Lors du conseil des ministres, quelques heures après l’évacuation, Emmanuel Macron a souligné que « le défi pour les prochains jours » dans les universités serait «depermettre la tenue des examens dans de bonnes conditions », a rapporté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux. « Il incombera » à la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal de le relever, a-t-il précisé, alors que depuis plusieurs semaines quatre universités sont totalement bloquées et une dizaine de sites (sur 400) perturbés pour protester contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), accusée par ses détracteurs d’instaurer un système de «sélection» déguisée. Par ailleurs, le blocage qui avait perturbé Sciences Po Paris pendant la semaine a été levé hier. Deux autres Instituts d’études politiques (IEP), ceux de Rennes et Lille, étaient toujours partiellement bloqués. À l’université d’Avignon, les manifestants (majoritairement non-étudiants) qui occupaient un amphithéâtre du campus Hannah Arendt depuis mercredi soir ont quitté les lieux.