Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La tête au dernier carré
Si elles venaient à s’imposer à Béziers, les Raphaëloises prendraient une belle option pour une place en finale. Mais à l’image de Vindevoghel, les Varoises restent concentrées sur la demie
Parler d’avenir avec Liesbet Vindevoghel n’est pas chose facile. On a d’abord bien tenté de la questionner à propos de son futur sous le maillot du SRVVB, mais elle nous a répondu qu’elle y songerait « quand le dernier ballon de la saison sera tombé ». Alors puisqu’on souhaite, comme elle, que ce soit le plus tard possible, et pourquoi pas le 5 mai à Paris sur le point gagnant du championnat de France, on a ensuite essayé de lui demander si elle songeait à l’éventualité de cette possible finale. Mais là encore, elle nous a poliment éconduits, avec sa gentillesse toute naturelle.
« Savourer l’intensité des play-off »
Il faut dire qu’à 38 ans, Liesbet Vindevoghel profite sans doute plus que jamais de l’instant présent. Riche d’un passé qui l’a beaucoup fait voyager, la Belge du SRVVB, passée par l’Italie, le Japon ou encore la Pologne, avant de poser ses valises à Saint-Raphaël, a pourtant vécu pas mal de belles aventures. Et la plus belle d’entre elles, celle qu’elle qualifie volontiers de « coup de coeur », est incontestablement son histoire avec le club varois qui lui a notamment permis de remporter un titre de championne de France en 2016. Mais pas plus qu’elle ne succombe à la tentation de se projeter sur l’éventualité d’un nouveau sacre avec le SRVVB, elle n’accorde une seconde aux sirènes de la nostalgie. Non, son truc à elle, c’est définitivement le présent. Préférant prendre, selon la formule consacrée, « match après match» et savourer « l’intensité des play-offs », celle qui a inscrit la bagatelle de 243 points pendant la phase régulière concède qu’il est «normal que tout l’entourage du club rêve à un nouveau sacre raphaëlois ».
« Tu peux étudier un peu plus l’adversaire»
Mais elle ne voit aujourd’hui pas plus loin que Béziers où les joueuses de Bregoli entrent ce soir, et pour la troisième année consécutive, dans le dernier carré du championnat de France. « C’est important de rester concentré sur le prochain match, prévient Liesbet. On doit rester concentrées sur ce qu’on fait chaque jour ». Et le moins que l’on puisse dire c’est que les journées ne laissent pas le temps de cogiter. « Jusqu’à mardi soir (le jour du quart de finale d’appui remporté face au Cannet, Ndlr), on ne savait pas si on jouerait en demi-finale, alors en quelques jours il nous faut préparer notre match contre Béziers, sans trop charger les entraînements et en prenant le temps de bien analyser leur jeu en vidéo. Car la particularité des play-offs est que tu peux étudier un peu plus l’adversaire, anticiper ce qu’il va faire et ce qu’il va changer au match suivant puisque tu ne le rejoues pas deux mois plus tard, mais seulement quelques jours après ». Oui, quel que soit le résultat de ce premier match joué à Béziers, le fameux « dernier ballon de la saison » ne tombera pas ce soir. Car il y aura un match retour dès mercredi à Pierre-Clère. Une partie à l’issue de laquelle on espère bien pouvoir parler un peu d’avenir avec Liesbet.