Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Bernaz en maître des lieux
Le Maximois Jean-Baptiste Bernaz a remporté l’étape française de coupe du monde dans la série laser. Et signe ainsi son premier succès sur le plan d’eau hyérois
La finale de la série « laser » promettait un beau duel entre le Maximois Jean-Baptiste Bernaz et le Néo-Zélandais Sam Meech. Avec treize points d’avance sur son dauphin, le Français bénéficiait d’une position idéale pour mettre la pression sur son rival du jour. Sur cette « medal race », il suffisait à Bernaz de se classer au pire septième en cas de victoire de Meech. Une avance confortable mais ne l’assurant mathématiquement pas d’un succès. Avec son dossard jaune fluo de leader sur le dos, le Français a commencé à jouer avec les nerfs de son adversaire avant même le départ. À une minute du signal sonore, Bernaz contraint Meech à partir devant lui, de manière à le surveiller tout au long de la course. « La stratégie n’était pas de lui mettre la pression dès le début »,
lance le n°1 français en laser, qui a contrôlé son adversaire en patron. Les deux rivaux se livrent alors un combat à l’arrière de la course. Dès la première bouée, « JB » décide de prendre les choses en main. Et vire devant Sam Meech.
« C’est une belle semaine »
À partir de ce moment, les deux hommes sont alors dans un duel à distance, en choisissant une trajectoire différente comme au passage de la deuxième bouée. Une fois son adversaire hors de portée de la tête de la course, Bernaz peut lancer réellement sa course. À l’arrivée de l’ultime régate, une 5e place synonyme de victoire au classement général. La course est remportée par le Croate Tonci Stipanovic. Sam Meech (7e hier, 2e au général) n’a pu résister à la domination du régional de l’étape. Quelques instants avant de monter sur le podium, le sociétaire du CN Sainte-Maxime était forcément satisfait : « C’est une belle semaine qui a été dure nerveusement. J’avais à coeur de bien marcher ici. Cela conclut bien l’hiver, et c’est un bon rattrapage après Miami (il avait terminé 35e, Ndlr). C’est un bon point de passage avant les championnats du monde pour voir où j’en suis. C’est réussi ! » En treize participations, le Maximois n’avait jamais gagné à Hyères. C’est désormais chose faite pour l’ancien licencié du COYC Hyérois : « Hyères, c’est toujours une régate avec beaucoup de sollicitations vu que c’était mon club. Je connais beaucoup de monde ici. On se fait souvent interpeller, mais c’est avec bonheur et plaisir que je partage ça avec les fans, les amis, la famille, mes parents et mon petit frère. S’imposer ici, c’est signe pour un Français que l’on peut gagner aux Jeux. » Le chemin vers le Japon semble tout tracé. Pour l’heure, le navigateur basculera sur un support plus gros, avec l’intention de mener son double projet, partagé entre la Coupe de l’America et les JO de Tokyo.