Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

TENTATIVE D’ENLÈVEMENT À GONFARON

Au lendemain de la tentative d’enlèvement dont aurait été une collégienn­e de 12 ans en rentrant chez elle, les parents d’élèves oscillaien­t entre inquiétude et volonté d’apaisement

- VICTOR TILLET

Une collégienn­e de douze ans aurait été abordée jeudi soir, à la descente du bus , par un homme d’une trentaine d’années ayant tenté de l’enlever.

Il est 15 h 45 ce vendredi, une vingtaine de parents d’élèves attendent devant la salle polyvalent­e l’arrivée du bus scolaire en provenance du collège du Luc. « Un peu plus que d’habitude », constate un père venu chercher sa fille. Parmi eux, certains sont choqués des événements de la veille dont ils ont entendu parler parfois quelques heures plus tôt. Une fillette de 12 ans, descendue au même arrêt, aurait été suivie par un homme alors qu’elle rentrait chez elle à pied, seule. L’individu l’aurait alors empoignée. Heureuseme­nt, la collégienn­e s’est débattue et ses cris ont interpellé des personnes à proximité, dont l’arrivée a fait fuir l’agresseur.

Dialogue

Si le pire a été évité, la tension est parfois palpable ce vendredi : « J’ai appelé ma fille ce midi pour lui dire que je viendrai la chercher, alors qu’elle rentre à pied avec deux copines d’habitude. Elle a un téléphone portable, c’est rassurant pour nous », admet le père d’une collégienn­e de 14 ans. Plus loin, une mère se veut pédagogue avec son fils de 12 ans, l’âge de la victime de la veille : « Je compte lui parler de ce qui est arrivé à cette jeune fille en rentrant. Il faut prendre le temps, calmement, d’en parler avec eux, sans leur faire peur non plus. Car ici, les enfants ont l’habitude de jouer dehors, de rentrer du bus à pied».

Surveillan­ce

Quelques groupes de jeunes rentrent en effet chez eux en toute sérénité, accompagné­s du regard par deux gendarmes. Une présence inhabituel­le que justifie un officier de la compagnie de Draguignan:« Nous voulions rassurer les parents et surtout les enfants par notre présence. C’est un dispositif de sécurité normal après une agression. » À quelques centaines de mètres, à l’école primaire, les derniers parents récupèrent leurs bambins. Sous les yeux des instituteu­rs et de la directrice, Patricia Royer, qui n’avaient pas encore eu vent des faits de la veille. La sortie d’école s’est déroulée normalemen­t : « Il y a 270 élèves scolarisés ici. Les deux tiers partent à partir de 15h30, ceux qui restent en périscolai­re à 16 h 30. Les agents de l’ASVP sont toujours présents à la sortie des élèves. Nous veillons à ce que les petits rentrent avec leurs parents, si besoin nous attendons avec eux », détaille Patricia Royer. En fin de journée hier, la compagnie de gendarmeri­e de Draguignan, qui a lancé une enquête suite à la tentative d’enlèvement, confirmait avoir reçu les bandes de vidéosurve­illance de la commune. Un élément qui pourrait faire évoluer les investigat­ions.

 ??  ??
 ?? (Photos Hélène Dos Santos) ?? C’est à l’arrêt de la salle polyvalent­e qu’une jeune fille était descendue ce jeudi, comme de nombreux collégiens, avant d’être agressée en rentrant chez elle à pied.
(Photos Hélène Dos Santos) C’est à l’arrêt de la salle polyvalent­e qu’une jeune fille était descendue ce jeudi, comme de nombreux collégiens, avant d’être agressée en rentrant chez elle à pied.

Newspapers in French

Newspapers from France