Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Stérile puissance...
Roi du suspense ! Le RCT a joué hier soir la deuxième prolongation de son histoire en phase finale de Top . En , lors d’une demi-finale d’une intensité exceptionnelle à Saint-Etienne, Toulonnais et Clermontois n’avaient déjà pas réussi à se départager à la fin du temps réglementaire (-), et les Auvergnats avaient fini par l’emporter sur le fil (-). Cette fois, c’est en barrage que les Rouge et Noir ont fait trembler leurs supporters jusqu’au bout de la soirée, après des rebondissements et une égalité parfaite au bout des minutes (-). Ce qui ne s’était jamais produit dans l’histoire du Top à ce stade de la compétition. La fin, elle, reste toujours aussi triste...
Pierre Mignoni a donné une leçon de rugby hier à Fabien Galthié. Alors que la plupart des observateurs donnait le RCT largement vainqueur de ce barrage, le LOU est sorti du bois. Avec un mordant terrible et une irrésistible envie d’éteindre le volcan de Mayol... Les Toulonnais ont appris à leurs dépens que sans maîtrise, la puissance n’est rien. À s’obstiner dans la percussion, souvent stérile, ils ont été pris à leur propre piège. Par des Lyonnais malins, évoluant en contre. S’appuyant sur un mur défensif hermétique...
Quel fond de jeu?
Trop rarement les Varois ont utilisé leurs cartouches des lignes arrières. Pourtant, Nonu en avait sous ses coussinets de félin. Le Black aura d’ailleurs été l’étincelle toulonnaise. L’étincelle d’un feu de paille à l’image de la saison d’un RCT dont on cherche toujours le fond de jeu. Trop souvent sur courant alternatif en dépit d’une armada cinq étoiles... Sauf que ce rugby moderne, basé principalement sur le défi physique, ne suffit pas toujours à lézarder la cuirasse de l’adversaire. Surtout quand ce dernier joue avec sa tête. Vous savez où se nichent les neurones... Mignoni et ses Lyonnais en ont fait la plus belle démonstration hier. Patientant. Arc-boutés sur leurs ergots. Jusqu’à envoyer les tanks toulonnais en vacances. Bien avant l’heure.