Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Comme un vent de fraîcheur
De l’arrivée de l’explosive Américaine Abbott à celle de sa compatriote de Béziers Rolfzen, le SRVVB joue la carte de la jeunesse et du punch. Seul coup dur, le départ surprise de Giardino
Fin octobre, aux alentours du 23, date de l’ouverture du championnat de Ligue A féminine 2018-2019, Saint-Raphaël abordera l’An 3. Ou si vous préférez la 3e saison après l’incroyable titre de champion de France en 2 016. S’il existe forcément un avant et un après, les responsables du club ne veulent penser qu’à l’avenir. Et l’avenir, c’est demain, puisqu’avant même le début de l’été, l’effectif du SRVVB a déjà éclos. La prochaine saison, elles seront dix professionnelles ainsi qu’une jeune passeuse du centre de formation d’Évreux (voir ci-dessous). Les dirigeants raphaëlois n’ont donc pas musardé en chemin. Les sept départs – Kristiine Miilen, Julie Oliveira Souza, Liesbet Vindevoghel (qui devient team manager sportive), Julieta Lazcano, Alexandra Erhart, Kiesha Leggs et Amandine Giardino – ont été compensés par autant d’arrivées.
Le cas Giardino
Des recrues souvent jeunes, comme les Américaines Symone Abbott (22 ans) et la championne de France biterroise Amber Rolfzen (24 ans), la passeuse en seconde Megan Viggars (24 ans), la joueuse du centre de formation d’Évreux Charlotte Schiro (21 ans) ou la Slovaque en provenance de Venelles Dominika Drobnakova (26 ans). Autres renforts, ceux de la centrale slovaque de Mulhouse Michaela Abrhamova, de retour dans le Var, et de la libero de Chamalières Lucie Dekeukelaire (24 ans), appelée à pallier le départ surprise pour Le Cannet-Rocheville de l’internationale Amandine Giardino. Un départ qui a agité les réseaux sociaux et fortement contrarié les responsables du club varois. Christine Girod et Pierre-Louis Galland reviennent sur cet épisode du printemps, « Nous n’avons rien contre la joueuse ni contre le club du Cannet, mais nous voulons protéger la validité des engagements. Amandine Giardino avait signé en juin 2017 un protocole d’engagement sur deux saisons, avec clause de dénonciation en décembre. Elle ne s’est jamais manifestée et ce n’est qu’à l’issue des play-offs qu’on a appris qu’elle avait signé au Cannet ! » Dur à avaler pour les dirigeants raphaëlois, qui poursuivent : « Il ne faut pas oublier que nous avons payé les droits de formation au Cannet pour la saison 2014-2015. Actuellement, on étudie le problème juridiquement pour obtenir réparation et faire jurisprudence. »
La CEV Cup en novembre
Mais revenons-en au terrain et aux objectifs du club. Forcément élevés compte tenu du palmarès récent du SRVVB (champion de France 2016, demi-finaliste en 2017 et 2018). La présidente et le manager général n’en font pas mystère : « Nous devons d’abord
tenir notre rang, c’est-à-dire finir dans le top 5 de la Ligue A et passer deux ou trois tours en coupe d’Europe de la CEV. » Compétition que les joueuses de Giulio Cesare Bregoli disputeront dès le mois de novembre grâce à leur 4e place du championnat régulier. Non pas dans leur chaleureuse mais vétuste salle Pierre-Clère, mais au palais des sports Krakowski avec la bénédiction du maire Frédéric Masquelier et du président de la Communauté d’agglomération (Cavem) Roland Bertora. En attendant naturellement un nécessaire réaménagement d’une salle (celle du Canton XI à l’Estérel ?) voire, pourquoi pas, la création d’une nouvelle infrastructure. Charlotte Schiro (attaquante-réceptionneuse, ans, vient d’Évreux). Départs : Amandine Giardino, Kristiine Miilen, Julie Oliveira Souza, Liesbet Vindevoghel (arrêt), Julieta Lazcano, Alexandra Erhart, Kiesha Leggs.