Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Braqueurs de bijouteries : les derniers débats
La cour d’assises du Var rendra vraisemblablement aujourd’hui son verdict dans le procès en appel des deux Marseillais impliqués dans une douzaine d’attaques de magasins en six mois
Le procès en appel des braqueurs de bijouteries marseillais pourrait s’achever ce soir, devant la cour d’assises du Var. Hier, au terme de quatre jours d’audience, le président Guyon avait quasiment achevé l’instruction de cette affaire, après avoir fait le tour des douze braquages reprochés aux accusés. Il est vrai que plus de la moitié des soixante-cinq témoins prévus ont fait défaut.
Arrivée surprise de Monsieur X
D’autre part, la décision d’Olivier Garofalo d’avouer finalement les huit vols à main armée, pour lesquels il avait été condamné en premier ressort à Aix-enProvence, a contribué à raccourcir les débats. Ainsi Olivier Garofalo a assumé l’attaque d’une bijouterie à Nîmes le 18 janvier 2007 : « On était trois : moi, Distanti et Monsieur X, qui n’est ni Rodriguez, ni Anigo. Je ne nommerai pas X parce qu’il n’a pas été inquiété dans cette affaire. » Un problème cependant, les témoins ont vu quatre braqueurs. Trois dans la bijouterie et le quatrième qui conduisait la voiture du trio. Second problème, les écoutes téléphoniques ont montré qu’Antoine Rodriguez avait fait la route de Marseille jusqu’à Nîmes et retour, de conserve avec son beau-frère Garofalo. « Oui, je les ai accompagnés à Nîmes, a-t-il convenu. Mais sans savoir ce qu’ils allaient y faire. »
Braqueurs arrêtés presque en flag
Olivier Garofalo reconnaissait aussi l’ultime braquage du 16 février 2007 dans une bijouterie de Pertuis, à l’issue duquel il avait été arrêté avec Alexandre Distanti par les policiers qui les surveillaient. Tous deux avaient été pris dans le parking souterrain de la résidence aixoise de Distanti, au moment où ils sortaient du coffre de leur voiture les fameux gros cabas à rayures tricolores contenant le butin. Sur la personnalité d’Olivier Garofalo, la mère de ses enfants a indiqué qu’il était « impulsif mais pas violent ». Selon elle, il avait plongé dans la délinquance en 2006. « Il a bon fond quand même, mais il a des démons. À mon avis, il a compris. Il en a marre de ces années de prison. » Car après être sorti de détention provisoire dans cette affaire en février 2010, suite à un imbroglio judiciaire, Olivier Garofalo y était retourné après un braquage à Paris. «De 2007 à juin 2016, je suis resté en prison, a-t-il résumé. J’ai pris huit ans à Paris. En sortant, j’ai trouvé un boulot de livreur, jusqu’à mon procès à Aix en mars 2017. Aujourd’hui, c’est un tournant de ma vie. On ne change pas, mais j’ai compris les choses, je peux évoluer. »