Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Jean-Jacques Bréban nouveau président du CIVP
Réunis en assemblée générale, les délégués du Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) ont élu un nouveau président en la personne de Jean-Jacques Bréban. Le PDG des Vins Bréban, société familiale de négoce basée à Brignoles, prend ainsi la succession d’Alain Baccino dans le cadre de la traditionnelle alternance à la tête du CIVP entre les représentants de la production et ceux du négoce. Acteur depuis quarante ans de la montée en puissance des Vins de Provence, comme négociant mais aussi en tant que personnalité impliquée au sein des organisations collectives, Jean-Jacques Bréban est loin d’être un nouveau venu puisqu’il présida le CIVP entre 2006 et 2009 puis entre 2012 et 2015. Ce fin connaisseur des dossiers liés aux Vins de Provence entend ainsi profiter de son troisième mandat pour avancer sur trois axes stratégiques structurants : le leadership à l’export, la préservation des terres viticoles et la transition écologique.
Le leadership à l’export
«Les Vins de Provence ont su ouvrir des marchés, comme les États-Unis, qui étaient des marchés fermés au rosé mais il ne faut pas croire que le plus dur est fait, a-t-il déclaré. Le plus dur va être d’y conserver notre leadership. Car, si on a ouvert la voie, on a aussi montré aux vignobles concurrents, notamment ceux du pourtour méditerranéen, quels étaient les marchés porteurs. La phase où il fallait rechercher et convaincre des importateurs est terminée. Maintenant, on est dans le développement de l’image et le gain de notoriété ; on doit pouvoir s’adresser, via des opérations collectives, aux influenceurs et prescripteurs. »
La préservation des terres viticoles
«Notre vignoble crée de la richesse et donne du travail à nos jeunes, c’est un outil à protéger. C’est pourquoi nous avons à travailler, en collaboration avec l’ensemble des acteurs, dont les organismes de défense et de gestion des trois appellations des Vins de Provence, les chambres d’agriculture et les élus locaux, pour ouvrir de nouvelles surfaces à la production et bien sûr préserver nos terres viticoles de la pression foncière. » « Peut-être parce qu’il est situé au milieu de paysages à la fois magnifiques et vulnérables, notre vignoble a été l’un des premiers à s’engager dans cette transition. »