Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le juin : Pavard, le but d’une vie
C’est jour de huitième de finale, à Kazan, où les Bleus se retrouvent deux semaines après leur rencontre face à l’Australie. L’atmosphère est brûlante, l’ambiance exaltante, l’hymne argentin frissonnant. La France fait face à Messi, ou plutôt Kanté fait face à Messi. Une fois encore brillant dans ses choix, Deschamps inverse Pogba et Kanté pour placer le joueur de Chelsea dans la zone de ‘‘la Pulga’’. On ne verra que par intermittences le génie de Messi, à l’inverse de celui de Mbappé dont le talent éclate à la face du monde. Ce jour-là, il devient le nouveau gamin en or, égale Pelé avec un doublé à ans, seulement, en phase finale de Coupe du monde.
Le match est fou, l’atmosphère dingue. C’est la Bombonera de Kazan. Les Bleus sont devant mais perdent le fil de manière incompréhensible. Surgit alors Benjamin Pavard qui, à la réception d’un centre d’Hernandez, envoie une demi-volée de l’extérieur dans la lucarne d’Armani. Un but sensationnel, le plus beau de ce Mondial, qui remet la France à l’endroit. Mbappé terminera le travail. Les remplaçants exultent. Un groupe est né. « Il y a des choses qu’on ne peut pas prévoir dans le football, une partie d’irrationnel, même si j’essaie d’être le plus pragmatique possible, confie Didier Deschamps. Quand votre arrière gauche (Hernandez) centre pour la volée de l’arrière droit, ça en fait partie. »