Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
RIFIFI AUTOUR DU MARCHÉ À ST-MAXIMIN
Le marché a regagné hier son emplacement au centre-ville. Mais nombre de forains ont fait part de leur vif mécontentement. En mairie, on prône la patience et le dialogue.
Les commerçants du marché, qui ont été déplacés du fait des travaux sur la place Malherbe, ont été replacés hier matin. Colère, incompréhension, sentiment d’injustice, certains ont vu leur emplacement se réduire, d’autres ont été installés dans des «mouroirs». Des «incohérences de gestion» relevées par des membres du syndicat des marchés
Les trois employés municipaux chargés d’attribuer les emplacements ont eu une matinée difficile, ce mercredi 1er août. Depuis cinq heures, ils accueillent les commerçants du marché, qui déballent avec désarroi sur la place Malherbe réhabilitée. Si les plus anciens ont pu exposer leurs marchandises au même endroit qu’avant les travaux, ils sont nombreux à s’être fait attribuer un nouveau lieu de vente. Certains ont même dû réduire la taille de leurs étals. Dominique Damiano, vice-président du syndicat des marchés du Vaucluse, est venu constater par lui-même. «Il y a beaucoup d’incohérences dans la gestion du marché de SaintMaximin, explique-t-il. Il a été scindé en deux. Une partie des commerçants a été positionnée sur une place où les travaux ne sont pas achevés et une autre partie dans de véritables mouroirs, devant la basilique et pire, sur la place Martin-Bidouré. »
Concertations
Côté mairie, ce mercredi matin est considéré comme une phase test. Si le dialogue est parfois délicat, la ville assure avoir consulté et averti les personnes concernées, à plusieurs reprises. Claire Lenfant, présidente du syndicat des marchés du Var, a vendu des épices pendant 25 ans à Saint-Maximin. Elle confirme que des réunions ont eu lieu avec les élus, mais regrette de ne pas avoir été entendue. «Ils tuent le marché! Sur la place Malherbe, les terrasses des cafés ont doublé, les emplacements sont donc bien plus petits. Et les travaux ne sont même pas terminés. Sans compter qu’ils nous font revenir durant la semaine où on est censé faire la plus grosse partie de notre chiffre d’affaires.» Le vice-président du syndicat du Vaucluse ajoute: «Pour un commerçant, l’enjeu de l’emplacement est déterminant. Et s’ils ne font leurs chiffres en été, ils ne reviendront pas en hiver. »