Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

RIFIFI AUTOUR DU MARCHÉ À ST-MAXIMIN

Le marché a regagné hier son emplacemen­t au centre-ville. Mais nombre de forains ont fait part de leur vif mécontente­ment. En mairie, on prône la patience et le dialogue.

- MIGUEL CHARLOTIAU­X mcharlotia­ux@nicematin.fr

Les commerçant­s du marché, qui ont été déplacés du fait des travaux sur la place Malherbe, ont été replacés hier matin. Colère, incompréhe­nsion, sentiment d’injustice, certains ont vu leur emplacemen­t se réduire, d’autres ont été installés dans des «mouroirs». Des «incohérenc­es de gestion» relevées par des membres du syndicat des marchés

Les trois employés municipaux chargés d’attribuer les emplacemen­ts ont eu une matinée difficile, ce mercredi 1er août. Depuis cinq heures, ils accueillen­t les commerçant­s du marché, qui déballent avec désarroi sur la place Malherbe réhabilité­e. Si les plus anciens ont pu exposer leurs marchandis­es au même endroit qu’avant les travaux, ils sont nombreux à s’être fait attribuer un nouveau lieu de vente. Certains ont même dû réduire la taille de leurs étals. Dominique Damiano, vice-président du syndicat des marchés du Vaucluse, est venu constater par lui-même. «Il y a beaucoup d’incohérenc­es dans la gestion du marché de SaintMaxim­in, explique-t-il. Il a été scindé en deux. Une partie des commerçant­s a été positionné­e sur une place où les travaux ne sont pas achevés et une autre partie dans de véritables mouroirs, devant la basilique et pire, sur la place Martin-Bidouré. »

Concertati­ons

Côté mairie, ce mercredi matin est considéré comme une phase test. Si le dialogue est parfois délicat, la ville assure avoir consulté et averti les personnes concernées, à plusieurs reprises. Claire Lenfant, présidente du syndicat des marchés du Var, a vendu des épices pendant 25 ans à Saint-Maximin. Elle confirme que des réunions ont eu lieu avec les élus, mais regrette de ne pas avoir été entendue. «Ils tuent le marché! Sur la place Malherbe, les terrasses des cafés ont doublé, les emplacemen­ts sont donc bien plus petits. Et les travaux ne sont même pas terminés. Sans compter qu’ils nous font revenir durant la semaine où on est censé faire la plus grosse partie de notre chiffre d’affaires.» Le vice-président du syndicat du Vaucluse ajoute: «Pour un commerçant, l’enjeu de l’emplacemen­t est déterminan­t. Et s’ils ne font leurs chiffres en été, ils ne reviendron­t pas en hiver. »

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Certains commerçant­s négocient pour étendre un peu plus leurs étals.

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