Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Mécontentement palpable
Les trois placiers s’activent. Ils vont de stand en stand pour parler aux commerçants. « Il faut faire un effort, au moins pour aujourd’hui » dit l’un d’entre eux. Ils apaisent les tensions, usent de diplomatie. Mais le mécontentement est palpable. Dominique Damiano, viceprésident du syndicat des marchés de France, explique. «Les terrasses ont doublé voire triplé leur empâtement. Des commerçants ont donc dû être déplacés. La mise en application de ce nouveau plan, élaboré par la mairie, pose problème. »
Travaux inachevés
En ce qui concerne la place Malherbe, il y a beaucoup d’incompréhensions concernant l’emplacement de chacun. Il y a aussi la question des travaux inachevés. Des grillages et des blocs de béton ternissent l’esthétique de la place réhabilitée. Les deux membres du syndicat de marché observent le parvis de la basilique. Il n’y avait pas d’exposants, avant. « Ils ont dessiné un parcours, depuis la place Malherbe jusqu’ici, constate Claire Lenfant. Regardez, là-bas, vous avez un bazar, qui vend des produits “Tout à 1 euro”. Vous verrez, dans 2 ans, on lui demandera de partir. » Dominique Damiano confirme. « Le problème, c’est que lorsqu’un vendeur est dans un emplacement isolé, il a tendance à casser les prix, au risque de baisser la qualité de ses produits. Il le fait pour résister. Et cela a pour conséquence de paupériser tout le marché. Les autres vendeurs devront s’aligner, et la qualité globale du marché aura baissé. »
Dialogue tendu
Ils passent par la place Martin-Bidouré. « Ici, ils veulent mettre des commerçants. C’est un véritable mouroir, personne ne passe par ici. » Ils abordent deux exposants dans la rue République. L’un vend des sous-vêtements, l’autre des bracelets. « Ces gens-là perdent les plus grosses recettes de l’année, en restant ici. » En remontant la rue vers la place Malherbe, ils croisent le directeur général des services de la ville, celui qui est en charge du dossier des marchés, Jérôme Pailhès. Le dialogue est tendu. Face aux critiques, le cadre de la mairie invite les représentants syndicaux à voir le résultat à la fin de l’année.