Natasha St-Pier inspirée par Thérèse de Lisieux

Il est (re)venu le temps des cathédrales. Celle qui avait percé dans la version nord-américaine de Notre-Dame-de-Paris ilya vingt ans vient de sortir un nouvel album inspiré par les écrits de Thérèse de Lisieux, Aimer c’est tout donner.

Avant-hier, la pétillante Canadienne était en concert gratuit à Hyères, sur la place Vicomtessede-Noailles. L’occasion pour nous d’interroger l’artiste aux dix millions d’albums vendus, qui n’a absolument pas peur de faire le grand écart.

Cette date hyéroise, c’était une parenthèse pour vous ?

J’ai souvent joué ici, dans le Sud. Presque chaque été, je viens vous voir avec un grand plaisir. On débutera la tournée avec les poèmes de Sainte Thérèse à la fin du mois du septembre. En ce moment, à Hyères comme ailleurs, les gens ont vraiment envie de s’amuser, d’être en extérieur.

Vous savez conserver votre public depuis tout ce temps…

Ce qui est étonnant, c’est qu’il me suit un peu partout, dans toutes mes folies. Que ce soit un album un peu reggae comme Bonne nouvelle [sorti en 2012, N.D.L.R.] ,un album pour enfants avec L’Alphabet des animaux ou la première version des poèmes de Thérèse. Le disque [Thérèse - Vivre d’amour, N.D.L.R.] s’est vendu à près de 200 000 copies.

Comment prend-on ces virages ?

Il faut l’avouer, je n’ai pas de réel fil rouge dans ma carrière. Je travaille vraiment en équipe. Personne ne dicte sa loi. Ni la maison de disque, ni moi ou le management. Quand quelqu’un a une idée, il propose. Et si les autres sont tentés, on rame tous ensemble dans la même direction.

Vous auriez pu jouer la muse longtemps ?

Cela fait toujours rêver ce genre de relation. Michel Berger et France Gall, c’est magnifique. Au début de mon parcours, Pascal Obispo m’a fait des albums sur mesure, qui ont évolué en même temps que ma personnalité. J’ai vécu ce côté presque « cinéma » de la musique pendant quelques années.

Vous avez découvert les textes de Thérèse de Lisieux sans savoir qu’ils étaient d’elles…

Je pense que j’aurais eu un a priori si j’avais su. Le fait de pouvoir tomber dessus en étant vierge de tout jugement préconçu, ça m’a permis de vraiment les apprécier pour ce qu’ils sont.

Et que sont-ils vraiment ?

Ils ont été écrits par une personne qui est devenue docteur de l’église. Ce qui veut dire que tous ses textes font loi pour la religion catholique. Mais quand elle les a rédigés, elle n’était pas encore sainte. Ce ne sont pas des textes saints. Ce sont des mots remplis d’espoir et d’amour.

Il a quand même fallu les arranger?

On n’a rien touché. Comme elle avait entre 17 et 24 ans quand elle a écrit tout ça, les formules sont restées jeunes. Peu importe l’époque à laquelle on est jeune, on a les mêmes rêves, les mêmes aspirations, l’envie de ne pas suivre les pas de nos parents…

Vous êtes fondue de yoga. Nouvelle lubie ou vieille passion ?

Je pratique depuis une quinzaine d’années. Au départ, je ne me concentrais que sur les postures physiques, j’avais besoin d’un exutoire. Puis avec le temps, j’ai pris conscience de l’intérêt de la dimension spirituelle. Du coup, j’ai envie de partager cette passion avec mes amis, ma famille, mais aussi mes fans sur les réseaux sociaux.

(DR) Le dernier album de Natasha St-Pier inspiré par les écrits de Sainte Thérèse de Lisieux connaît un gros succès auprès du public. Après Hyères, elle donnera un nouveau concert le dimanche  août à SainteMaxime.