Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Du grand spectacle au « National » de Gonfaron
Cent vingt-trois triplettes, mardi matin, sur les tablettes du président des Joyeux boulomanes gonfaronnais, Jérôme Bazin. Un boursicoteur se satisferait d’avoir gagné près de 15 % sur un exercice. Les instigateurs, eux, avaient rêvé un peu mieux, après tant d’efforts déployés pour qu’il ne manque aucun bouton sur les guêtres. Depuis l’accueil jusqu’à l’organisation intrinsèque, avec la complicité du comité varois, via les buvettes, tables de restauration, etc. Une autre évidence s’impose avant la fin des débats : la qualité a été belle. Et, sur le tard mercredi, la galerie a pu se repaître du talent des Henri Lacroix – Philippe Quintais et Cyrille Belhomme… Cela, alors que ferraillaient, sans trop d’attention, les finalistes du concours régional complémentaire (lire par ailleurs) sur le même rectangle VIP du parking de la Victoire.
Les filles aussi
Pas de coup de tonnerre, donc, pour le lancement du 3e National de Gonfaron à pétanque par triplettes. Sauf, peut-être, dans le coeur de ces jeunes Gonfaronnais (JBG) Jérémy Roger, Clément Vaissière et Elio Biancheri, sans doute le benjamin de l’épreuve. Ils ont subi, en une trentaine de minutes, les assauts de la triplette de Dylan Rocher (Mickaël Bonetto-David Riviera). « Ça a à peine duré », a dit un spectateur pas forcément avisé, mais étonné de la précision chirurgicale des jets du pensionnaire de l’ABC Draguignan, vainqueur 2017 du Mondial La Marseillaise ; ses complices se coulant dans le même moule… L’après-midi leur sera cependant fatal, face à Cantarel - Noguera Scradilli (BdR), au grand étonnement des commentateurs spécialistes et patentés. Ailleurs, sur la multitude de terrains tracés depuis le stade jusqu’au bas de la place de la Victoire, en coeur de village, via le boulodrome du club, le spectacle a été incessant. Intéressant, sinon toujours surprenant, la hiérarchie étant souvent de mise. La seule triplette féminine a sauvé l’honneur durant la matinée ; Annick Fabre, Christine Navello (Le Cannet-des-Maures) et Laurence Lemoine (UB lucoise) ont inscrit une partie, avec le sourire et la manière, lors des poules.
Régularité de métronome
Au stade, la matinée du multiple champion du monde Henry Lacroix (ABC Draguignan), a été « tranquille». Associé au costaud Philippe Quintais (Oleron) et à Cyrille Belhomme (Boule tropézienne), il a toujours été appliqué, par respect pour l’adversaire. Son jour II a été à l’image du jour I : linéaire et assez détendu. Le talent des trois comparses a fait mouche et Quintais a pris une large part à ce succès énergique, malgré la chaleur. Chaleur, au point que les buvettes n’ont jamais proposé autant d’eau (et de bière) de toute leur carrière ! Benjamin Pellegrini (vainqueur, cette année, du Provençal) associé à Christophe Victorien et Dylan Dubois, les Francis Leydet (Baudinard), Pucinelli et compagnie n’ont pas franchi la marche pour le dernier carré. Les Malgaches et les Ardéchois, si (notre édition d’hier en sports Var). Le premier magistrat, Thierry Bongiorno, à l’heure du protocole d’avant finale, a dit sa joie d’accueillir une si belle et si exigeante manifestation. Jérôme Bazin, le président des Joyeux boulomanes, et les siens en savent quelques chose. Mais le tableau, qui ne tient pas qu’à une finale, valait bien ces efforts. Alors, en route pour le quatrième ?...