Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
ROUTES Éviter les bouchons ? C’est possible !
Plus loin que la seule bande d’arrêt d’urgence qui peut être mobilisée comme voie supplémentaire réservée aux transports en commun lorsque la vitesse descend en dessous de km/h, qui existe à Grenoble, Marseille, et bientôt à Toulon, la « voie express dédiée aux covoitureurs et véhicules propres » est un rêve, en passe de devenir réalité à Lyon. Vinci Autoroutes travaille avec la métropole lyonnaise pour créer une voie réservée aux bus, véhicules propres et covoiturage sur un tronçon de l’A/A déclassé, celui qui traverse la ville en empruntant le tunnel de Fourvière. Un axe quotidiennement embouteillé. Sur les véhicules/jour qui circulent, seuls dépendent d’un trafic national ou international appelé à se reporter à l’est de l’agglomération en la contournant par l’A. Le passage A/A serait alors réservé aux « locaux », soit véhicules/jour, dont près de % sont actuellement occupés par le seul conducteur.
Incitation au covoiturage dès
D’où l’incitation au covoiturage que veut mettre en place la métropole niçoise à partir de septembre . Deux voies y seraient consacrées, au centre de la chaussée, partagées avec les bus et les véhicules propres électriques. Un vrai défi technique, explique Amélia Rung : «Aux États-Unis, les carpool lanes – voies de covoiturage – sont respectées grâce à la peur du gendarme. Il y a toute une équipe, qui regarde en permanence des caméras et qui verbalise, c’est très cher et dissuasif. En France, on ne peut pas faire ça. » La solution ? L’intelligence artificielle. Pour détecter si le véhicule a le droit de rouler sur cette voie dédiée, les caméras seront couplées à un système d’intelligence artificielle, capable de reconnaître si une seule ou plusieurs personnes (le covoiturage commence à ) se trouvent dans la voiture. L’ordinateur aura auparavant visionné des milliers d’images pour différencier un passager d’un siège vide, ou d’une veste posée sur le siège. Un système de lecture de plaque d’immatriculation permettra également de discriminer les véhicules « propres » des autres sur le principe de la vignette « Crit’air ». « Le test va durer deux ans, on va voir la marge d’erreur, complète Amélia Rung. Notre ambition, c’est que le volume de véhicules baisse. » Les contrevenants seront interpellés par des messages d’alerte sur les panneaux dynamiques visant nommément leurs plaques d’immatriculation. Une verbalisation serait possible en cas d’infractions répétées ( €). Reste aussi à inventer comment sortir de ces voies dédiées et se réinsérer dans le flux d’une circulation… embouteillée.