Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Sursis pour l’agression d’un automobiliste à Toulon
Le vacancier avait été abordé par trois adolescents qui lui ont demandé de l’argent, sa montre et ouvert son coffre. Le majeur du groupe a été condamné à six mois de prison avec sursis
C’est un homme de 19 ans au casier judiciaire vierge qui s’est présenté à la barre du tribunal correctionnel de Toulon, hier. Poursuivi pour « vol avec menace ou violence en réunion », il a écopé de six mois d’emprisonnement avec sursis. La justice lui reproche de s’être mêlé à un groupe, composé de deux adolescents mineurs, près du port de Toulon. Là, à 3 heures du matin dans la nuit de mercredi à jeudi, un vacancier en voiture avait été importuné par plusieurs adolescents. Le premier, armé d’un couteau, a réclamé de l’argent à l’automobiliste. «Il s’est approché et a brandi l’arme tandis que la victime essayait de se garer», a résumé le président du tribunal, Ange Fiorito.
« Donne tout ce que tu as ! »
« On lui a dit : donne tout ce que t’as et le conducteur a donné son portefeuille avec 20 euros dedans. Un autre lui a demandé de donner également sa montre (ce qu’il n’a pas fait) et le troisième a ouvert le coffre du véhicule. Celui-là, c’était vous?», a questionné le magistrat. «Oui, c’est moi qui aie ouvert la malle. J’avais bu mais je n’ai rien pris dedans », arépondu le prévenu. « Vous travaillez, vous gagnez de l’argent, pourquoi participezvous à ce vol en réunion ? », l’a relancé le président. « Moi, je n’ai rien pris comme argent ! », s’est défendu le Toulonnais. Pour Me Carole Boulanger, avocate de la victime qui s’est constituée partie civile, son client « a été littéralement traumatisé. Maintenant, il a toujours une appréhension de monter seul dans sa voiture », a-t-elle expliqué avant de demander 1 000 euros pour le préjudice moral subi.
Responsabilité partagée
Le représentant du parquet, lui, a vilipendé une « responsabilité partagée des auteurs de ce vol en réunion » et a requis six mois de prison avec sursis contre le majeur. En défense, Me Dorothée Brunet, a fait valoir que son client avait un casier exempt de toute condamnation et s’est interrogée : « Pourquoi aurait-il volé si peu d’argent puisqu’il a un salaire et un CDI ? Les 20 euros n’ont pas été retrouvés dans sa poche», a-t-elle conclu en demandant la relaxe. Finalement, le tribunal a suivi à la lettre les réquisitions du parquet. La victime, elle, bénéficiera de 500 euros de dommages et intérêts.