Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

On est un club qui doit rester attractif”

- PROPOS RECUEILLIS PAR GUILLAUME RATHELOT

Tout le monde m’a dit que j’étais fou de m’envoyer là-dedans, mais j’aime les choses compliquée­s. Il y a beaucoup à refaire dans l’organisati­on. C’est ça qui me motive. Tout ce qui s’est passé avant, ça ne me regarde pas et ce n’est pas à moi d’y répondre. Sans cracher sur trente ans d’histoire, je suis là pour parler du projet et regarder vers l’avenir. Je retiens juste qu’il vaut mieux manger une bonne terrine locale avec deux cornichons que bouffer du caviar et ne pas pouvoir payer la note.

Comptez-vous changer l’image du club, écornée par les récentes dettes et la cession des droits sportifs à Paris ? Quitte à changer de nom ?

Ceux qui aiment le basket sont marqués par ce qu’il s’est passé, il ne faut pas croire le contraire ! On a une image à redorer. Ce sera peut-être l’identité visuelle, peutêtre le nom, mais on ne peut pas tout changer en deux mois. Il faut garder ce qu’il y avait de bon et amener un nouveau souffle. On est un club avec  licenciés, qui était attractif et qui doit le rester.

Quelle est l’ambition sportive ?

On veut vite retrouver notre place dans le paysage du basket varois. L’idée, c’est de retrouver la N dans quatre ans. On se donne deux ans par division. La N, ça reste un championna­t compliqué. Et on sera attendus car le HTV, c’est un nom. On ne jouera pas l’Euroligue dans quatre ans, à moins qu’on ait une wild-card, mais les wild-cards, je n’y crois plus trop...

Un retour en pro, vous y songez ?

J’ai une vision à long terme, mais au-dessus de la N, si on n’a pas un président mécène ou un partenaire motivé, c’est compliqué... C’est pour ça que c’est bien de repartir à zéro. Lors de la reprise au gymnase du Golf Hôtel, j’ai vu des mecs fiers. Dans quelques années, ils ne seront peut-être plus là, mais on se rappellera tous d’où on est partis. Je ne l’oublierai jamais !

Un mot sur les joueurs...

On a créé une équipe jeune, avec un peu d’expérience (lire cidessous), à l’image de ce que je veux : du respect, de la dynamique, de l’envie... Je veux aussi redonner confiance aux supporters. Qu’ils reviennent à la salle. C’est une volonté personnell­e de ma part de rejouer aux Rougières (où l’entrée sera gratuite) parce qu’il fallait repartir à la base, dans un gymnase plein, où on sent la transpirat­ion.

Quels sont les projets en marge des parquets ?

Une des priorités, c’est que le HTV retrouve sa place sur l’échiquier de la formation. On avait un peu perdu ça car on était obnubilés par la section pro. Dans un futur proche, on sera contents s’il y a trois-quatre gamins du club en équipe première, quel que soit le niveau. Pour ça, il faut réattirer les meilleurs formateurs. Quand on voit le boulot fait par Lorgues ou l’ASPTT Toulon, ça donne envie. Par ailleurs, on veut redonner beaucoup plus de crédit aux bénévoles. Car une asso sans bénévoles, c’est comme une serveuse sans plateau, ça ne sert à rien. Après, il y aura un nouvel organigram­me à mettre en place. Tout sera fait en transparen­ce totale, on n’a rien à cacher.

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