Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Toulon La Seyne : le Samu 83 contenté

Depuis la réception de lots de gilets pare-balles, vendredi, les Samu de Toulon et de La Seyne se sentent plus en sécurité. Cet équipement était réclamé par les secouriste­s depuis deux ans

- LAURY HOLSTE lholste@nicematin.fr

Il y avait foule ce lundi matin dans les locaux du Samu, à l’hôpital de Sainte-Musse. Journalist­es régionaux et nationaux se sont pressés pour découvrir le nouvel équipement du Samu 83 (lire nos éditions de dimanche), certes étonnant mais qui n’est pas une première en France . « Nous ne sommes pas les premiers à nous équiper de gilets pare-balles », explique le docteur Laurent Bécé, chef du service du Samu 83.

Tout neuf

Arrivés vendredi soir, les trois lots comprenant chacun trois gilets ont été répartis entre les permanence­s de l’hôpital SainteMuss­e. « Nous en avons deux, à Toulon. L’autre lot est à La Seyne, explique JeanClaude, ambulancie­r. Nous les avons à dispositio­n mais nous ne les avons pas encore testés en interventi­on ». Si le personnel est très satisfait de la réception de ce matériel, c’est que la demande ne date pas d’hier. « Nous avions demandé à être équipés de gilets après les attentats de Nice, précise l’ambulancie­r. Le soir du drame, nous étions sur les lieux pour aider et les questions de sécurité ont été évoquées. Même si d’ordinaire nous n’intervenon­s que sur des zones sécurisées, cela s’est produit, comme à Saint-Jean-du-Var lors du meurtre d’un douanier, d’arriver sur des lieux où des échanges de tirs sont en cours. »

Violences accrues

L’arrivée de l’équipement fait aussi écho aux actes violents grandissan­ts dans le départemen­t, notamment dans certaines cités toulonnais­es et seynoises. « La violence accrue et le contexte actuel ont beaucoup changé, explique Chantal, cadre au Samu toulonnais. Nous intervenon­s de plus en plus sur des cas de blessures par armes ou dans des situations de danger. On avait vraiment besoin de se sentir en sécurité. Le personnel est vraiment content qu’on ait répondu à ses attentes. Nous protégeons les blessés mais nous sommes désormais protégés nous aussi.»

«Ne pas devenir une cible»

Si les bénéficiai­res sont satisfaits, ils souhaitent tout de même camoufler le gilet pare-balles. « Nous les mettons en dessous de notre veste Samu, nous montre Jean-Claude, ça nous permet de le rendre plus discret. Le but du jeu n’est pas de devenir une cible potentiell­ement visible. On veut être protégé sans que ça soit trop voyant. »

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(Photos Valérie Le Parc) Jean-Claude, ambulancie­r au Samu de Sainte-Musse a testé le nouvel équipement reçu vendredi.

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