Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Immeubles effondrés : le bilan s’alourdit
Alors que les recherches ont repris sous les décombres des deux immeubles effondrés lundi, au coeur de Marseille, le maire LR de la ville JeanClaude Gaudin, cible de nombreuses critiques depuis la catastrophe, a défendu son action hier, et évacué toute idée de démission. « Démissionner ? Vous croyez que le capitaine démissionne quand il y a une tempête ? » : trois jours après l’écroulement de deux immeubles rue d’Aubagne, qui a fait au moins 7 morts au coeur du quartier populaire de Noailles, Jean-Claude Gaudin a fermement défendu « l’ambition et l’exigence fortes » de son équipe en matière « de rénovation de l’habitat ancien et indigne, depuis plus de vingt ans ». «Je ne regrette rien», a insisté le maire, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel de ville, soulignant les 35 millions d’euros investis depuis 2005 pour l’éradication de l’habitat indigne et « les milliers de logements sociaux démolis, reconstruits et réhabilités », appelant au passage à l’aide de l’Etat pour une évolution de la réglementation, « pour faciliter et accélérer l’action publique ».
Gaudin invectivé
Pas question non plus pour le maire de répondre à ceux qui l’accusent dans ce drame, comme ces habitants et militants qui ont encore manifesté mercredi soir aux cris de « Gaudin assassin » : « L’heure n’est pas aux polémiques et l’expression des intérêts particuliers », a-til plaidé, dénonçant « invectives et anathèmes jetés à travers les médias et les réseaux sociaux ». M. Gaudin a également dénoncé un rapport de 2015 « au vitriol » et d’un « partipris extraordinaire » selon lequel 100.000 personnes seraient victimes de l’habitat indigne ou insalubre à Marseille.
Une marche blanche aura lieu demain
Défendant aussi l’action de la mairie, son adjoint à la prévention des risques, Julien Ruas, a, lui, souligné que lors de la seule journée de mercredi, 51 signalements concernant des immeubles avaient été faits auprès de ses services, pour 37 interventions et 4 évacuations au total, au nom du « principe de précaution ». Demain, une marche blanche en souvenir des victimes du drame doit avoir lieu entre le quartier de Noailles et le Vieux-Port.