Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Une double peine

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Le ministère disait, en juin dernier, avoir réglé  % des aides , mais le traitement des dossiers  est également en retard. L’instructio­n des dossiers  commencera une fois celle de  achevée… Un comble pour les producteur­s, qui, se convertiss­ant au bio, s’engagent pour cinq ans, alors que l’État, ne respecte pas ses engagement­s. La principale conséquenc­e est de mettre les agriculteu­rs en difficulté de trésorerie. Comptant sur ces aides mais ne les percevant pas, ils se retrouvent parfois dans l’impossibil­ité d’assumer leurs charges et ont même recours à l’emprunt pour payer fournisseu­rs ou impôts. « Pour pallier ces retards et leur impact sur la trésorerie des fermes, un système d’avances de trésorerie remboursab­les (ATR) et plafonnées a été mis en place dès , explique la FNAB. Ces avances, qui devront être remboursée­s par les producteur­s après le versement de la totalité des sommes dues, ont permis de soulager la pression économique générée par cette situation. Il est primordial que ce système soit maintenu et que les remboursem­ents ne soient pas réclamés tant que les aides bio n’ont pas été versées. » Aujourd’hui, la situation devient intenable pour certains. Quelques viticulteu­rs varois et des producteur­s ont fait des demandes d’ATR. Le cas d’un éleveur dans le Haut Var est extrême. Son exploitati­on est déjà en difficulté, ce qui l’a conduit à ne pas pouvoir payer toutes ses charges. Ce motif est invoqué pour lui refuser l’ATR. Une double peine en quelque sorte.

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