Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Faire face aux inondations
Les inondations : c’est le risque majeur pour la population dracénoise. La cité du Dragon est marquée au fer rouge par les terribles crues de juin 2010 (26 morts et disparus). Les épisodes du 6 novembre 2011 et du 18 mai 2013 ont également frappé les esprits. Draguignan est une zone sensible. Et les autorités ont ciblé les secteurs potentiellement inondables. « La ville est concernée par deux phénomènes : le ruissellement et le débordement de la Nartuby », expliquait Marie Scheffer, spécialiste des réseaux pluviaux à la municipalité. Elle a ciblé des zones critiques comme Saint-Hermentaire où peuvent se cumuler les deux phénomènes. D’autres zones sont également à risque : « La topographie est complexe. Il y a des vallons très pentus au nord. Pour maîtriser le risque de ruissellement, on se fie essentiellement à Météo France. »
« Attention à la surenchère »
Elle évoquait également des « vallons impactants » comme ceux de Saint-Michel, de la Valère, ou encore de la Riaille « dont l’exutoire est le centre-ville ». Pour surveiller le débordement de la Nartuby, la municipalité se réfère au dispositif Vigicrues. Ainsi qu’aux observations en temps réel, évidemment. Le commandant des pompiers, Laurent Lopez, mettait en garde sur les informations qui proviennent des chaînes de télévisions météorologiques. « Attention à la surenchère, prévenait-il. Certains annoncent une vigilance rouge dans le Var, alors que Météo France ne l’a pas encore déclaré. Les services communaux, tout comme nous, se tiennent aux alertes officielles.» Des capteurs sont également présents en amont du cours d’eau afin d’en mesurer la hauteur et le débit. De nouveaux ont été installés au niveau de la source des Frayères. « Il y aura sur ces capteurs des systèmes d’alertes qui nous informeront en temps réel », soulignait Marie Scheffer. Autant de dispositifs installés en synergie avec le travail mené par le Syndicat mixte de l’Argens afin d’aménager la Nartuby. Nonobstant le fait que la municipalité est toujours prête à ouvrir une cellule de crise en cas de fort épisode pluvieux, comme ce fut le cas cet automne. Les dégâts n’ont été que matériels à Draguignan. Mais il vaut mieux prévenir que guérir.