Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
La CGT appelle (aussi) à se rassembler samedi
Alors que les porte-parole des gilets jaunes appellent à une nouvelle mobilisation de grande ampleur samedi, les syndicalistes de la CGT lancent un appel pour ce même jour. « C’est une coïncidence », assure le secrétaire départemental Olivier Masini qui rappelle que le 1er décembre est historiquement la journée nationale de lutte contre la précarité. Samedi matin, la CGT fera signer des pétitions sur les marchés avant un grand rassemblement sur la place d’Armes de Toulon (11 h). Syndicalistes et gilets jaunes risquent de se croiser. Simplement se croiser ? « Nous ne cherchons surtout pas à récupérer le mouvement, ni à le rejoindre », insiste le secrétaire départemental.
« Colère légitime »
« La colère qui s’exprime est légitime », estiment les porte-parole varois du syndicat. Mais là où certains gilets jaunes ont parfois du mal à structurer leurs revendications, le logiciel de la CGT est clair : «Nous réclamons une augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux ainsi qu’une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité », martèlent les représentants de la CGT qui mettent en garde contre les « mauvaises réponses »du gouvernement. Comme l’augmentation du salaire via une baisse des cotisations, «qui revient à dégrader les prestations santé, retraite ». Si les doléances convergent, reste à savoir si un front uni peut voir le jour, entre centrales syndicales historiques et la génération spontanée des gilets jaunes. Et si oui, pour quoi faire ? Pour la CGT, les choses sont claires. Afin d’avoir des résultats, des méthodes de contestations plus conventionnelles s’imposent, à commencer par la grève. « Il faut se rencontrer, discuter et réfléchir à des moyens d’actions efficaces qui ont déjà fait leurs preuves. » Sous entendu : bloquer des entreprises –faire la grève–, plutôt que de bloquer des automobilistes. «Aujourd’hui, la justice me donne raison », s’est félicité hier David Rachline.