Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les collégiens continuent d’explorer la Grande guerre
Depuis plusieurs années, l’association « Jours de fêtes » organisait un marché de Noël. Les membres de cette association ont souhaité, pour des raisons personnelles, passer la main. C’est ainsi, qu’en juin dernier, Nathalie Pessemier, présidente, et Sandrine Le Moal, trésorière (photo), ont pris la suite. La nouvelle équipe souhaite poursuivre les actions existantes et apporter leur touche. Premier changement, le nom de l’association devient « La Fabrik Nèulos ». Quant au projet, il vise à organiser un lieu afin de mutualiser les ressources, les compétences, les énergies et la transmission des savoirs en y pratiquant des activités de création et de transformation. Cette dynamique est mise en oeuvre autour de la revalorisation et de la réduction des déchets. À venir prochainement, des ateliers bricolage, mise en avant des matières premières issues de la récupération, des rencontres d’échange de compétences et savoir-faire, un repair’café, etc. Des projets qui n’attendent plus que l’autorisation d’accueillir du public dans les locaux de la « Fabrik ».
(Photo C. C.)
Après leur découverte, début novembre, de la Grande guerre à Saint-Zacharie, grâce un historien amateur, les élèves de la classe de 3e « Miller », du collège des 16 Fontaines, poursuivent leurs recherches vers Aubagne, où ils se sont rendus, accompagnés de professeurs, pour visiter l’exposition « Les Aubagnais dans la Grande guerre ». Elle leur a permis d’appréhender la guerre de 14-18 et d’enrichir un « enseignement pratique interdisciplinaire » (EPI), sur le thème « Mémoire et guerres totales du XXe siècle », auquel ces classes participent dans le cadre de leurs cours d’histoire. Le travail sur ce thème s’articule autour de plusieurs rencontres, pour mieux percevoir l’impact de l’histoire sur la vie locale, à travers des témoignages, écrits et oraux.
Archives familiales
La visite a commencé par une halte devant le monument aux morts du centreville, qui présente un intéressant condensé de différents symboles et allégories habituellement rencontrés sur ce type de monuments : le coq, le soleil, les couronnes de chêne et laurier, la Victoire ailée survolant deux soldats, etc. La classe s’est ensuite scindée en deux pour voir successivement deux expositions. Celle sur « Les Aubagnais dans la Grande Guerre » à l’espace « Art & jeunesse », était guidée par Sandra Rouqueirol, responsable du service archives-patrimoine de la ville, engagé depuis 2014 dans une grande collecte d’archives familiales de descendants de poilus aubagnais. Objets, lettres, photos, journaux intimes, etc, dévoilent comment cette guerre a été vécue dans les tranchées et en ville, où le quotidien a été profondément chamboulé.
Aux Milles en mars
Avec « Les Eclaireurs du ciel », au centre d’art contemporain des « Pénitents noirs », les élèves ont ensuite pris connaissance, grâce au médiateur culturel Jean-François Lucido, d’un aspect très particulier de ce conflit, avec l’installation, en 1916, d’une base d’aérostation dans le quartier des Coulins. Les élèves ont rendu compte de ces découvertes en complétant un questionnaire, apprenant ainsi à collecter l’information lue ou entendue. Ils pourront les partager, en juin lors de l’oral du brevet, s’ils choisissent de présenter ce thème. La prochaine étape de l’EPI concernera les élèves de la classe de 3e « Rockwell », avec la visite du Camp des Milles en mars, haut lieu de la mémoire locale.