Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les petits Dracénois mijotent les plats de demain
Les enfants de l’accueil de loisirs de l’école Jules-Ferry ont participé à un atelier de dégustation animé par le fournisseur des cantines Elior. Objectif : évaluer les futures recettes de l’entreprise
Carottes snack en entrée, sauté de dinde sauce diablotin avec poêlée magique pour le plat de résistance, et roulé de mandarine au yuzu en dessert. On s’en pourlèche les babines… Mais ce n’est que pour les enfants ! Le menu du jour à l’accueil de loisirs de l’école Jules-Ferry est du genre original. Et pour cause : le groupe Elior, qui fournit les repas des établissements scolaires de la ville et d’ailleurs (5 000 couverts sur le secteur, dont 2 200 à Draguignan), s’emploie à mitonner les plats de demain. Explications. Pour qu’une recette arrive sur la table des cantines de France, il faut forcément que le met soit validé par un jury intransigeant. À savoir : les enfants eux-mêmes. Cette fois, ce sont les petits Dracénois qui ont été choisis. Et ils prennent leur rôle bien au sérieux. A l’image de Giovanni, au moment d’évaluer le colin qui baigne dans une petite préparation liquide : « J’ai senti la sauce, mais pas assez le poisson. C’est dommage pour la dégustation. » Ce sera pour lui un visage grimaçant rouge, dans la case « Aimerais-tu que ce plat soit dans ton menu ? » Car les critiques gastronomiques du jour ont des devoirs. Une fiche à remplir après chaque plat : évaluer la préparation, selon quatre critères. En plus de l’exemple cité, le questionnaire concerne l’esthétique du plat (« As-tu trouvé ce plat joli ? »), sa senteur (« As-tu aimé l’odeur de ce plat ? »), et une évaluation générale (« As-tu aimé cette recette ? »). Bonhomme vert ou bonhomme rouge. «Si vous avez des remarques, n’hésitez pas », complète l’animateur et responsable de l’innovation culinaire, Sylvain Chevalier. Les plats s’enchaînent, et parfois les grimaces en disent long sur ce qu’apprécient ou non les enfants. « C’est pas joli », tranche Lucas face à la viande. Autour des carottes, le débat fait rage entre Maeva et Léanne. « L’odeur, la présentation, j’ai tout aimé. Mais j’aurais préféré un concombre à la place », estime la première. « Moi des radis », corrige la seconde. Elles sont en revanche unanimes pour la sauce... jusqu’à ce qu’elles découvrent la composition de la pommade : « C’est fait avec des carottes ! » Nouvelles grimaces… Mais trop tard pour corriger la fiche d’évaluation : ils sont malins chez Elior !