Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Une revendication de Daesh à prendre avec prudence
Nouveau « monsieur antiterrorisme » de la ville de Nice, Jean-Charles Brisard réagit au scénario final de la traque du tueur dans le Bas-Rhin. Le président du Centre d’analyse du terrorisme note que Cherif Chekkat a bénéficié de moyens limités, mais invite à ne pas tirer de conclusions hâtives pour autant.
L’issue de la traque
« On l’a vu dans le passé : ce sont des individus qui se cachent dans les environnements qu’ils maîtrisent le mieux. En l’occurrence, ce quartier de Neudorf. On aurait pourtant pu penser qu’avec son parcours délinquantiel, il pouvait avoir des réseaux actifs. C’est incomparable avec ce qui a pu se passer le -Novembre. Là, il a agi avec des moyens assez rudimentaires, selon un mode opératoire lui-même assez improvisé. »
Le passage à l’acte solitaire
« Il faut être prudent là-dessus. L’enquête déterminera s’il a bénéficié de complicités. Ce qu’on observe au début d’une enquête ne correspond pas forcément à ce que l’on découvre ensuite... »
La revendication de Daesh
« Là encore, il faut la prendre avec prudence. L’Etat islamique a lui-même admis qu’il revendiquait des actions commises par des individus n’ayant aucun lien directionnel. Ils récupèrent des actions commises en leur nom. »
Le risque terroriste
« [Cette attaque] témoigne d’un niveau de menace extrêmement élevé dans notre pays. Il n’a pas disparu avec l’effondrement territorial du califat, qui vient encore de se traduire par la prise de Hajine [Syrie]. Désormais, on observe que la majorité des actes est commise en province. La DGSI [direction générale de la sécurité intérieure, ndlr] a des moyens limités face à un phénomène de masse. »