Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Encore surclassés...
Une fois encore, les Rouge et Noir ont beaucoup donné en vain. Ils s’inclinent finalement assez logiquement face à plus forts qu’eux. Impuissants
On avait quitté les Toulonnais sur une impression mitigée face au Racing, plutôt rassuré par l’investissement du groupe mais bien obligé de constater l’écart de niveau évident entre les deux équipes. On les a laissés hier soir sur le même sentiment. Toujours vaillants certes mais terriblement insuffisants face à une équipe d’Edimbourg qui a finalement récité sa partition sans véritablement forcer son talent.
« Notre problème c’est le collectif »
Malgré une entame de feu qui leur a permis de se mettre en confiance dès la 1re minute de jeu, les Rouge et Noir sont peu à peu retombés dans leurs doutes et autres approximations, ce qui a offert aux hommes de Cockerill toutes les opportunités qu’ils espéraient pour trop vite reprendre le match à leur compte. Et ce n’est pas tant la conquête qui a failli hier, elle s’est même plutôt bien comportée, mais dans l’utilisation, les Toulonnais ont encore eu du mal à franchir, à sortir de leur camp et hors quelques coups de boutoirs, n’ont jamais vraiment inquiété la défense écossaise. Sans parler des nombreux plaquages manqués en défense : «Le symbole de ce match est cet essai de 90 m qu’on prend alors qu’on est en position d’aller marquer, relevait Patrice Collazo. Collectivement c’est compliqué. Aujourd’hui, notre problème ce n’est peutêtre pas l’individu, c’est le collectif, tout simplement. On demande par exemple à un joueur de 19 ans (J.B. Gros, Ndlr) de faire 80 minutes contre un pilier international parce que Xavier Chiocci s’est blessé dès l’échauffement... On est limite à de nombreux niveaux et dès qu’on se fragilise, les 15 joueurs plongent mentalement...» disait aussi le coach après ce nouvel échec. De son côté, Romain Taofifenua, qui rêvait d’un meilleur retour à la compétition et espère maintenant se racheter à Newcastle, reconnaissait facilement : «Ce soir, on a encore pris un coup sur la tête. On aurait aimé montrer autre chose, mais on s’est fait surclasser...». Plutôt présents dans l’engagement, au moins en première période, les Varois ont surtout été pris de vitesse par une équipe habituée à multiplier les séquences de jeu en Pro 14, qui a évolué hier, au moins un ton au dessus : «On savait que la coupe d’Europe, c’était un autre niveau et on a répondu présent 40 minutes seulement. Quand tu es dans une spirale négative comme on l’est depuis un moment, tu as plus facilement tendance à baisser les bras. Malgré tout, j’ai toujours confiance en ce groupe. On a commencé la saison ensemble, on va la finir ensemble. Et on va tout faire pour redorer l’image du club avant la fin...» concluait le capitaine, Mathieu Bastareaud, le regard noir évidemment, aussi touché par ce nouvel échec que par l’impuissance actuelle du RCT.