Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Brexit: L’UE répète que l’accord n’est pas modifiable

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Les dirigeants de l’UE ont affirmé, hier, dans une lettre à la Première ministre Theresa May vouloir éviter l’entrée en vigueur d’une dispositio­n controvers­ée de l’accord de Brexit sur la frontière irlandaise, qui fait craindre son rejet lors d’un vote aujourd’hui par les députés britanniqu­es. Dans le même courrier, ces dirigeants ont cependant répété que l’Accord de sortie signé avec Londres fin novembre ne pouvait pas être modifié.

La frontière irlandaise au coeur des débats

« Comme vous le savez, nous ne sommes pas en position d’accepter quoi que ce soit qui modifie ou est contradict­oire avec l’Accord de sortie », indique cette lettre signée par le président du Conseil européen Donald Tusk et le chef de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, et publiée par le gouverneme­nt de Londres à la veille du vote des députés britanniqu­es sur cet accord. Mais « la Commission peut confirmer que, tout comme le Royaume-Uni, l’Union européenne ne souhaite pas que » la dispositio­n sur la frontière irlandaise « entre en vigueur », ajoutent les deux dirigeants dans leur lettre. Et si elle devait être déclenchée, ce serait « seulement de manière temporaire », ajoutent-ils. Les dirigeants européens assurent enfin que les clarificat­ions déjà apportées par l’UE à l’issue d’un sommet en décembre pour éviter la mesure dite de « backstop » concernant la frontière irlandaise ont une « valeur légale ». L’accord de Brexit est critiqué à la fois par les « Brexiters » et les europhiles, laissant présager un rejet de l’accord aujourd’hui. Le principal point de contention est la question de la solution préconisée pour éviter le rétablisse­ment d’une frontière physique entre la province britanniqu­e d’Irlande du Nord et sa voisine la République d’Irlande, baptisé « backstop » ou « filet de sécurité ». Face à l’hostilité des députés, Theresa May a cherché auprès de ses partenaire­s européens des « assurances » susceptibl­es de les convaincre, notamment sur le caractère provisoire du «backstop» irlandais. Cette option dite dès le départ de « dernier recours » doit entrer en applicatio­n si aucune solution alternativ­e n’était trouvée à l’issue d’une période de transition. Pour MM. Juncker et Tusk, l’accord de divorce conclu constitue «un compromis équitable, qui assure une sortie ordonnée du Royaume-Uni de l’Union européenne et évite ainsi les conséquenc­es négatives du Brexit ».

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(Photo MaxPPP) C’est aujourd’hui que le Parlement britanniqu­e doit voter pour ou contre l’accord sur le Brexit.

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