Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Lyon reste en vie
Dominés, bousculés, les Lyonnais n’ont pas pris de but et gardent espoir avant le retour à Barcelone le 13 mars. Mais il faudra un OL géant au Camp Nou...
La «puce» de Barcelone, Lionel Messi, n’a pas trouvé la faille à Lyon : le club français, pour son retour en 8es de finale de Ligue des champions après sept ans d’absence, a tenu tête à l’ogre Barça (0-0), préservant ses chances de qualifications pour les quarts. Si l’OL a paru démuni sur le plan offensif pour inquiéter le Barça, l’équipe de Bruno Genesio a démontré une remarquable solidité conforme à son objectif : imiter l’AS Roma, tombeur à la surprise générale du club catalan l’an dernier en quarts de finale. Pourtant, le Barça a tout tenté pour déstabiliser l’imprenable bloc lyonnais, avec Messi à la baguette dans une position de N.10, Luis Suarez dans le rôle de créateur d’espaces, et les mobylettes Ousmane Dembélé et Jordi Alba pour animer le côté gauche.
Ter Stegen a une bonne main
Pourtant, c’est l’invité surprise Martin Terrier, titularisé au détriment de Maxwel Cornet, qui a failli ouvrir le score et donner raison au coaching osé de Genesio. Après une bonne remise de Moussa Dembélé, l’ex-Strasbourgeois ne s’est pas posé de question en lâchant un missile de 25 mètres, dévié toutefois au dernier moment par Ter Stegen sur la barre transversale (9’). Rageant ! Après ce coup de chaud, Messi s’est mis à accélérer pour sanctionner l’attitude trop défensive des Lyonnais. En souffrance, malgré un Tanguy Ndombélé rayonnant dans l’entrejeu, Lyon a aussi concédé de nombreuses occasions à Ousmane Dembélé. Le champion du monde français n’a pas réussi à conclure son joli raid en butant sur un Lopes vigilant (19’), et en voyant son tir vicieux passé tout près du poteau (45’). Et quand l’OL a réussi à mettre le pied sur le ballon, ce sont les maladresses techniques dans le dernier geste qui l’ont empêché de se montrer dangereux, à l’image d’un Memphis Depay sur courant alternatif.
L’ombre de Fekir
En l’absence de Nabil Fekir, capitaine suspendu pour ce match aller, le Néerlandais n’a pas été à la hauteur du statut qu’il revendique : être un joueur capable de créer des différences dans les grands matches... pour un jour signer dans un club de la dimension de Barcelone. Il aurait toutefois pu être crédité d’une passe décisive pour Moussa Dembélé, repris au dernier moment par Piqué (29’), tout en étant à l’origine du plus beau mouvement du match juste avant la mi-temps. Sur une séquence digne du Barça époque Josep Guardiola, l’attaque de «Pep» Genesio a joué en une touche de balle pour mettre en orbite Terrier mais son tir est passé largement au dessus (45’). Et sur un ballon qui trainait dans la surface, Memphis a déclenché un tir audacieux qui aurait pu tromper Ter Stegen s’il avait été cadré (54’), tandis que son centre fuyant n’a pas pu être repris au terme d’un bon débordement (62’). La star lyonnaise peut se consoler, Messi a tout tenté mais n’a rien réussi face à la vaillante défense lyonnaise et un Anthony Lopes en état de grâce (65’), à l’image de coup franc encore manqué en fin de match (89’). Suarez, lui, a pas mal raté. Et quand il a cadré, il a trouvé Lopes sur sa route, l’autre héros de la rencontre avec le solide Denayer. A Lyon maintenant de marquer en Catalogne lors match retour, le 13 mars, pour rêver d’un quart de finale. Avec le retour de son magicien Fekir, tout est possible.