Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les Roquiers enquêtent sur deux soldats disparus
Connaissant l’organisation des administrations américaines, on pourrait s’étonner que l’ensemble des soldats tombés sur le front européen ne soit pas déjà connu des services d’archives militaires. « Ce n’est pas si évident, tempère Pierre Pillet. Des dossiers comme ceux de Kenneth Fountain ou Raymond Smith, il en existe des milliers, d’autant moins prioritaires que, dans le cas de Smith, personne ne semble avoir engagé de démarche pour le retrouver ou rapatrier le corps. » Professeur de langue à l’université de Cambridge, le Roquier d’adoption a choisi de multiplier les sources pour s’assurer de l’origine des soldats. « En ce qui concerne Kenneth Fountain, nous avons la chance qu’il soit issu d’une petite ville, dans laquelle ses parents étaient connus pour tenir un magasin. En revanche, il a été plus difficile de trouver la famille de Raymond Smith : c’est un nom très courant, qui plus est dans une grande ville comme Cincinnati, d’où il est originaire.
Près de « disparus », rien qu’à Draguignan
La plupart des soldats alliés blessés ou tués durant l’opération « Anvil Dragoon », environ 9 800, ont été rapatriés vers les États-Unis. Pourtant, certains ont été inhumés en France, notamment à Draguignan. Le « cimetière américain » y compte près de 900 sépultures, dont près de 250 ne contiennent pas de corps, la plupart du temps des aviateurs, ou des « portés disparus » déclarés morts.