Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
PLAN D’AUPS
L’Écomusée de la Sainte-Baume anime votre été
Août à l’Ecomusée » est né d’une initiative visant à présenter la Sainte-Baume et ses patrimoines principalement aux touristes dans la région en été qui ont répondu présent lors de ces deux journées. Le samedi matin, Myriam Philibert, archéologue et auteur d’ouvrages sur le celtisme, a animé une sortie basée sur nos racines celtiques, traitant notamment de la relation aux arbres, les alphabets qui leur sont liés, les énergies sacrées auxquelles étaient très sensibles nos lointains ancêtres. Beaucoup s’interrogent sur
cette présence celtique dans notre région car très peu évoquée. De nombreux noms de lieux sur la SainteBaume en portent les traces, par exemple Bartagne (et non Bertagne), le gros rocher. La présentation de l’église Saint-Jaume en pur style roman, par Alain Bontemps, avec une attention spéciale sur l’art des bâtisseurs, a attiré un public de passionnés malgré la forte chaleur. Myriam Philibert a développé ces thèmes de la sortie, lors d’une conférence où ont été projetées des représentations des dieux et déesses indo-européens et de leurs influences sur nos anciennes sociétés. Jean-Marc Thenoux a présenté deux objets celtiques, dont une bague gravée, découverte fortuitement dans le massif, ainsi qu’un médaillon représentant Cernnunos, dieu gaulois, figure majeure du panthéon celtique. Ensuite Marie Delorme-Labarrère, archéologue, habitante de Garéoult, a présenté ses derniers travaux concernant la vallée du Sichon, dans le Bourbonnais, près de Vichy avec son ouvrage « Les tablettes de Glozel » et leur traduction. Ce site fait couler beaucoup d’encre depuis un siècle, par les controverses liées aux découvertes archéologiques fortuites d’un agriculteur qui remettent en cause certaines données concernant l’évolution des sociétés « primitives », ainsi que l’écriture. Ainsi, au fil des tablettes, a-t-on pu découvrir la dure vie d’une peuplade vivant bien avant notre ère, dans un milieu hostile et soumis à de régulières incursions d’envahisseurs. La présentation de ses alphabets comparés « glozéliens » avec le latin, grec, étrusque, etc., devrait être un apport important à la connaissance de l’origine de nos langues, sachant que le phénicien est depuis longtemps remis en question par les milieux spécialisés.