Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
« Anvil Dragoon », les alliés débarquent en Provence
C’est « l’autre débarquement » : neuf semaines après le début de la bataille de Normandie, démarrée le 6 juin, les alliés lancent une opération navale, terrestre et aéroportée entre Toulon et Cannes afin de libérer Toulon, puis Marseille, dans l’espoir de remonter la vallée du Rhône et de rejoindre le front du nord en repoussant l’occupant. Près de 350 000 hommes (120 000 Américains et 230 000 Français, principalement originaires d’Afrique) réussissent à rapidement défaire les 250 000 Allemands en poste dans la région. Marseille et Toulon étaient les seules villes qu’Hitler ordonna de défendre. Toulon tombera le 23 août, Marseille le 29. La progression des alliés vers le nord, libérant villes et villages de l’intérieur au passage, sera rapide et rencontrera très peu de résistance. Digne et Sisteron sont libérées le 19, Gap le 20, Grenoble le 22. Bien qu’ordre leur ait été donné de se replier, de rares unités allemandes tentent pourtant de ralentir la progression alliée en utilisant des méthodes de harcèlement. Ce fut le cas à La Roquebrussanne. Le 18 août, peu après 13 heures, un groupe de soldats allemands, posté sur une hauteur, ouvre le feu à la mitrailleuse sur la colonne de soldats de la 3e division d’infanterie US qui fait route depuis Garéoult en direction de Mazaugues. Le soldat de première classe Raymond Smith et le soldat Kenneth Fountain tombent sous le feu.