Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Sur place, de discrets préparatifs
La diplomatie internationale peut se montrer parfois malicieuse. Ainsi, on se souvient qu’en août 2008, Nicolas Sarkozy avait accueilli à Brégançon la secrétaire d’État américaine Condoleezza Rice pour évoquer l’intervention militaire russe en Ossétie du Sud. Onze ans plus tard, presque jour pour jour, et dans ce même fort de Brégançon, Emmanuel Macron s’apprête à recevoir… Vladimir Poutine, qui était à l’époque le Premier ministre du Président Dmitri Medvedev. Cette visite officielle a toutes les chances de ne pas passer inaperçue pour les baigneurs qui fréquentent la plage voisine de la résidence d’été présidentielle. Notamment en termes de sécurité. Déjà, vendredi après-midi, les Borméens ont vu débarquer en plein coeur du village deux voitures blindées, d’où sont descendus ce qui ressemblait fort à des agents de sécurité.
Arrivée en hélicoptère depuis Marignane ?
Certains habitants ont aussitôt pensé à des repérages en vue d’une possible balade entre Brigitte Macron et la compagne de Vladimir Poutine, pendant l’entrevue entre les deux chefs d’État. Un peu à l’image de ce qu’il s’était passé l’été dernier lors de la venue de la Première ministre britannique Theresa May. « Il y a eu effectivement un briefing entre les services de sécurité du président russe et ceux de l’Élysée, mais il n’est pas prévu à ma connaissance que Brigitte Macron et la compagne de Vladimir Poutine viennent se promener dans le village », indique le maire François Arizzi, sans plus de précision. D’un point de vue logistique, selon nos informations, le président russe devrait arriver en avion jusqu’à l’aéroport de Marignane (Bouches-du-Rhône). De là, il rejoindrait Brégançon en hélicoptère. Des essais de pose d’appareil russe sur la « drop zone » du fort ont d’ailleurs eu lieu samedi en soirée. Mais là encore, rien n’est moins sûr. Ainsi, un internaute nous a signalé la présence inhabituelle depuis vendredi de deux avions de transport militaire Iliouchine 76 sur le tarmac de l’aéroport niçois, qui pourraient entre autres avoir apporté la limousine du chef de l’Etat russe – une Aurus Senat blindée de 6,5 tonnes, dotée d’un moteur V12 de 860 chevaux. Contacté sur ces questions, le service de presse de l’Élysée n’a pas répondu.