Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Disparu en Italie, Simon Gautier retrouvé mort

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L’attentat a été revendiqué hier après-midi par la branche afghane de Daesh. L’organisati­on islamiste sunnite a pris à plusieurs reprises pour cible la communauté chiite d’Afghanista­n, dont les familles des mariés faisaient partie. De nombreux messages de condamnati­ons ont afflué des ambassades présentes en Afghanista­n, des missions de l’Otan et de l’ONU. Le chef de l’exécutif Abdullah Abdullah a déclaré que « cette attaque odieuse et inhumaine est un crime contre l’humanité ». « Il est douloureux de voir le monde fermer les yeux alors que cette souffrance insupporta­ble de notre peuple aux mains des terroriste­s est largement ignorée au-delà des frontières », a réagi le chef de cabinet des services secrets afghans, Rafi Fazil.

La triste nouvelle est tombée hier soir peu après 21 heures sur les sites des médias italiens : le corps sans vie de Simon Gautier, ce randonneur francais de 27 ans disparu il y a neuf jours au sud de Naples, en Italie, a été retrouvé au fond d’un ravin. Sa mère a peu de temps après confirmé à France 2 la mort de son fils. Plus tôt dans la journée, les secouriste­s avaient retrouvé des traces de sang au bord de l’un des trois sentiers qu’il était susceptibl­e d’avoir empruntés. Après analyse, il s’est avéré qu’il s’agissait bien de celui du jeune homme. Ce signe de mauvais augure a été confirmé vers 19 h 30, lorsqu’un sauveteur a repéré son sac à dos de loin, grâce à ses jumelles. L’une des équipes de chasseurs alpins s’est alors rendue sur place et a retrouvé le corps du Français au fond d’une petite crevasse

profonde, dans une zone peu visible.

Une centaine de spécialist­es mobilisés

Jusqu’alors, la journée avait pourtant plutôt été placée sous le signe de l’optimisme. Grâce à l’arrivée de renforts la veille (nos éditions d’hier), des moyens sans précédent depuis le début des recherches étaient mobilisés. Une centaine de spécialist­es et des dizaines de bénévoles avaient oeuvré dans une zone resserrée autour de Policastro Bussentino, à près de 200 kilomètres au sud de Naples. Sous un soleil de plomb, des équipes de pompiers spécialisé­s, des équipes cynophiles, des membres des secours alpins, un hélicoptèr­e mais aussi des drones avaient inspecté chaque recoin de la côte. Des dizaines de bénévoles, des bergers et des habitants, mais aussi une vingtaine de proches du jeune homme, étaient aussi présents. En se basant sur des témoignage­s et des « données techniques » liées à son téléphone, les secours avaient conclu qu’il avait passé la nuit du 8 au 9 août sur une plage puis était reparti peu après 6 h 30. Depuis cette plage, il n’avait pu emprunter que trois sentiers. Il avait certes expliqué, lors de son appel au secours, avoir perdu la piste. Mais ces nouvelles informatio­ns avaient néanmoins permis de resserrer considérab­lement la zone de recherches, passant de 140 km2 à une trentaine. Après neuf jours d’angoisse, les amis du jeune homme assuraient garder l’espoir. La soirée, malheureus­ement, leur a apporté la pire des nouvelles.

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(Photo AFP) La mobilisati­on pour retrouver le jeune homme s’était intensifié­e hier, avec l’arrivée la veille de renforts dont des chasseurs alpins secouriste­s.

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