Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Paris tombe à Rennes
Champion à terre ! Le PSG, insipide sans l'inspiration de Neymar, a subi la loi du Stade Rennais, concédant sa première défaite en Ligue 1 dès la 2e journée
En 2017/18, les Parisiens avaient conservé leur invincibilité en Championnat durant 15 journées. La saison dernière, ils l'avaient préservée jusqu'à la 23e. Cette année, d'irrésistibles Bretons les ont fait chuter avant la fin de l'été. L'épisode du transfert de "Ney", qui tient en haleine la planète foot, avait peut-être éclipsé les fragilités d'un club qui se reconstruit après une intersaison mouvementée jusque dans les coulisses. C'était jusqu'à l'entrée en scène de Julien Stéphan, décidément le "méchant" de la superproduction PSG. Auteur du casse de l'année en finale de la Coupe de France en avril, le jeune
technicien a récidivé avec un 5-3-2 infranchissable et beaucoup d'enthousiasme. Comme au Stade de France, son équipe s'est relevée, avec panache, de l'ouverture du score adverse pour retourner les Bleu et Rouge comme des crêpes. Mbaye Niang (44) et Romain Del Castillo (48) ont récompensé la discipline des Bretons, à peine désorientés par le but casquette d'Edinson Cavani (36) qui a profité d'une passe en retrait ratée de Damien Da Silva pour son gardien.
Le fantôme d'Areola
L'attaque, sans les inspirations de génie du "Ney", a manqué de souffle, à l'image de Julian Draxler, encore insipide. Du jeu parisien en Bretagne, on retiendra surtout son incroyable déchet, les passes en touche et celles en profondeur sans destinataire. Du côté de ses leaders, Kylian Mbappé a tenté de forcer le verrou à lui tout seul (38, 70) et la question de son manque de complicité avec Cavani, transparent sauf sur son but, risque de se répéter comme un vieux disque rayé. Paris n'aura pas réussi grand-chose, même pas à confisquer la balle comme il fait d'habitude. Autre inquiétude, le poste de gardien. L'Allemand avait demandé à Alphonse Areola de lui prouver qu'il pouvait tenir le rôle de N.1, après les départs cet été de Gianluigi Buffon et Kevin Trapp. Mais l'international français est passé au travers : deux buts encaissés, zéro arrêt, un sauvetage par son poteau.