Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Le premier effet Galthié
Les préceptes défensifs et offensifs prônés par le nouvel adjoint des Bleus ont été visibles dans la large victoire contre l’Écosse (32-3), samedi soir à Nice
La différence a sauté aux yeux dès l’échauffement, plus intense et conclu par une opposition à onze contre douze animée par Fabien Galthié, futur patron arrivé il y a un mois et demi comme adjoint pour permettre aux Bleus de faire bonne figure à la prochaine Coupe du monde Japon (20 septembre-2 novembre, au Japon). Samedi, sur le pré de l’Allianz Riviera, les hymnes ont été suivis d’une petite remise en route musculaire avec boucliers d’opposition. À l’image des Irlandais en mars à Dublin, qui s’étaient échauffés pendant que les Français les attendaient et refroidissaient. Résultat : les Bleus avaient été submergés par les vagues vertes dès l’entame de match (défaite 26-14 au final). Là, ce sont les Français qui sont entrés de plain-pied dans la rencontre, marquant dès la 2e minute par Alivereti
Raka. En partie grâce à cet échauffement plus intense, selon le troisième ligne François Cros : « C’est nouveau, on ne l’a pas encore automatisé mais ça nous a permis de bien démarrer le match. » La suite de la rencontre a confirmé cette première impression : Galthié a apporté aux Bleus sa rigueur et son souci du détail.
Défense agressive
En défense, où ils n’ont pas encaissé d’essai pour la première fois depuis le 3 février 2018 (13-15 contre l’Irlande). Parfois en rattrapant des coups individuellement, mais surtout par une bonne et nouvelle organisation collective, dite « défense inversée », où la ligne monte vite, notamment sur les extérieurs, afin de priver l’attaque adverse de temps et de solutions. « On laisse quelques espaces, parfois c’est compliqué mais ils (les attaquants) ont moins de choix à faire. Irlandais, Anglais et Sud-Africains défendent comme ça, on s’inspire de ces équipes et on essaie de faire de notre mieux pour agresser un peu plus les équipes », abonde le centre Gaël Fickou. Les sorties de camp, autre secteur dans lequel le XV de France avait considérablement péché dans le Tournoi, ont elles été bien négociées. Et plus structurées pour mettre le botteur dans les meilleures conditions. Les Bleus ont également été propres en attaque, où ils ont inscrit cinq essais pour la première fois depuis le 12 novembre 2016 (52-8 contre les Samoa). Courses avec ou sans ballon, placements : Galthié a apporté davantage de repères et de rigueur au XV de France, très souvent perdu lors du dernier Tournoi audelà de deux ou trois temps de jeu.
“On
est un groupe de , pas besoin de se polluer avec le fait de savoir qui est réserviste ou pas. A la fin, il y aura six mecs qui resteront à la maison. Si ça m’arrive, je ne serai pas déçu. (...) Si j’y suis, tant mieux, si je n’y suis pas, je serai le premier supporter de l’équipe.”
FRANÇOIS CROS Auteur d’un franchissement décisif sur le 4e essai français, le joueur du Stade Toulousain, comme le Toulonnais Charles Ollivon, figure parmi les 6 vraisfaux réservistes au statut « provisoire » avant l’annonce du groupe qui ira disputer la Coupe du monde au Japon. Entamée à Nice, l’ultime ligne droite avant l’annonce du groupe appelé à disputer le Mondial comprend encore deux échéances : Ecosse-France, samedi prochain à Edimbourg, et France-Italie, vendredi août au Stade de France.