Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Estrosi propose un « passeport sanitaire » pour se rendre en Italie
« Pas question de favoriser les flux d’un pays à l’autre, cela reviendrait à créer un risque sanitaire. » En partant de ce postulat, Christian Estrosi, maire de Nice et président de la Métropole Nice Côte d’Azur, a décidé d’écrire mercredi une lettre au Premier ministre. Le but ? « Renforcer les règles de déplacement dans les territoires transfrontaliers », comme celui des Alpes-Maritimes, voisin de l’Italie. Édouard Philippe avait en effet révélé mardi que la population serait autorisée à circuler sans attestation de déplacement dérogatoire, « pour des trajets n’excédant pas 100 km de rayon depuis le domicile ». Une distance pouvant poser problème, souligne le maire de Nice : « Certaines frontières nationales sont aussi proches qu’un autre département français. » Et de suggérer : « Cette mesure doit faire l’objet d’une limitation pour les territoires qui partagent une frontière avec un ou plusieurs pays. » Autrement dit, « elle doit s’arrêter à l’enceinte de la France afin de ne pas favoriser la propagation du virus dans les pays voisins ».
Une attestation préfectorale ?
Le président de la Métropole demande ainsi que « le droit d’entrer et de sortie du territoire soit soumis à une attestation professionnelle ou familiale, justifiant des motifs impérieux ». Cette attestation serait « délivrée par les services préfectoraux ». Autre idée soumise par Christian Estrosi : « La mise en place d’un passeport sanitaire permettant de justifier la réalisation d’un test PCR [test virologique, détectant si une personne est actuellement malade, Ndlr] négatif, dans les 48 heures précédant le déplacement. »