Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
À La Garde, un brin de bonheur offert aux aînés et au personnel soignant de l’hôpital Clemenceau
Un brin de bonheur, un brin de senteur pour un moment de tendresse et de complicité entre le personnel soignant et les patients. En cette période difficile de confinement, la présence de la fée clochette au chevet des aînés, à l’hôpital Clemenceau de La Garde, a été une jolie parenthèse, jeudi après-midi, dans le quotidien des blouses blanches et de leurs protégés, les personnes âgées accueillies dans les Ehpad, les services longs séjours et soins de suite.
Plus de pots de muguet offerts
Jean-Eric Lodevic, secrétaire général du comité d’hygiène, sécurité et conditions de travail (CHSCT), au nom de l’Association sports loisirs hospitaliers, en charge de coordonner, depuis le début de la crise les actions solidaires, a tenu à remercier tous les particuliers anonymes, fleuristes et producteurs, mobilisés dans l’opération « Les Fleurs du bien Du
muguet pour nos aînés ». « Ce cadeau de 220 pots de muguet, qui nous permet de manifester notre amour et notre soutien, tout en tentant de préserver nos filières horticoles locales, est rendu possible grâce aux dons de milliers de Français participant à l’opération lancée par le Collectif de la fleur française », explique cette fleuriste. Il regroupe, au niveau national, des fleuristes engagés au moins à 50 % pour la filière française, et des producteurs horticoles, pour les sauver de la faillite et apporter un peu de soutien aux établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), durement touchés par la crise sanitaire.
Préserver les filières horticoles locales
« Nous en sommes certains : la crise sanitaire que nous vivons va durer plusieurs semaines. Le 1er mai, nous, les fleuristes, ne serons pas prêts à écouler leur production. Aidez-nous à donner à ces producteurs un peu d’air pour leur permettre de ne pas mettre la clé sous la porte à l’issue de cette saison, en participant au financement de pots de muguets distribués le 1er mai dans des maisons de retraite »: l’appel des fleuristes a été entendu. La campagne, qui a démarré en Île-de-France, a permis, depuis le 16 avril, grâce aux dons, de l’étendre jusqu’au 1er mai à d’autres régions, d’autres producteurs, d’autres maisons de retraite. Pour toute contribution d’un pot de muguet, le collectif en a ajouté un. Une façon de « leur manifester notre amour et notre soutien, tout en tentant de préserver nos filières horticoles locales », témoigne la structure. « Cela semble une évidence, et pourtant, seulement 15 % des fleurs commercialisées en France viennent de nos régions. Aujourd’hui, nos producteurs sont en grand danger : en prévision de la saison du muguet, ils ont massivement engagé leur trésorerie dans l’achat et la culture de plants, et la fermeture des fleuristes, leurs partenaires habituels, les privent de débouchés. En contribuant à cette campagne, vous participez à sauver quelques-uns de nos producteurs horticoles français. » Mission accomplie.