Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

La LdH : « Dénoncer les décisions intempesti­ves »

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Saint-Mandrier, Sanary, Bandol. Sur chacun de ces dossiers varois, la Ligue des droits de l’Homme (LdH) a contesté la décision de durcir le confinemen­t. « De nombreux maires outrepasse­nt leurs domaines de compétence­s, et parfois la loi », estime Christine Flori présidente de la LdH à Toulon, qui dénonce « les initiative­s locales intempesti­ves et attentatoi­res aux libertés fondamenta­les ».

D’une crise sanitaire à une crise démocratiq­ue

Iln’ya« qu’un pas entre crise sanitaire et crise démocratiq­ue », selon la Ligue qui « exerce une veille attentive face à des décisions municipale­s qui portent atteinte aux droits et libertés. L’État de droit implique que les maires respectent d’eux-mêmes la loi ». À Saint-Mandrier comme ailleurs, les règles sont déjà édictées par l’État, via la préfecture du Var. « Pourquoi limiter à  mètres tout déplacemen­t physique ? Quand il y a déjà la restrictio­n d’un kilomètre et que plage et forêt sont interdites ? », s’interroge Arnaud, le Mandréen. Quant aux courses d’alimentati­on, la contrainte était, soit de rester au village (où il y a deux supérettes), soit de se rendre à La Seyne, dans l’un des deux supermarch­és les plus proches (à quelques kilomètres de distance). Et nulle part ailleurs. « Heureuseme­nt que tous les maires ne prennent pas des décisions qui sont des intrusions intolérabl­es dans la vie des gens », tacle Michel Tubiana, président d’honneur de la LdH (lire aussi en page ).

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