Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Les commerçants du Golfe se préparent pour l’après
Les présidents des associations maximoise, tropézienne et cogolinoise ont décidé d’unir leurs forces afin de solliciter l’aide des collectivités locales et s’organisent pour le déconfinement
Les aider à rester debout. Si les commerçants du golfe de SaintTropez veulent rester confiants, une réflexion s’impose sur les moyens de maintenir leur activité dans l’actuel contexte de crise. Tout en se préparant au déconfinement par des aménagements importants (lire ci-contre), les présidents des associations de SainteMaxime, Saint-Tropez et Cogolin ont décidé d’unir leurs forces, afin de solliciter une aide des collectivités locales. « On attend un geste fort, lance le Maximois Max Esposito. Nous comptons solliciter les mairies sur deux points : l’occupation du domaine public (ODP) et le stationnement. Nous savons que les finances des communes sont fortement impactées mais on espère un geste pour les terrasses. Et pourquoi pas deux heures de stationnement gratuites l’été, afin d’attirer la clientèle. »
« Ne payer que pour les mois exploités »
Même position à Cogolin pour Magali Betti, qui souhaiterait « dans l’idéal, la gratuité pour les droits de terrasse, une à deux heures de stationnement gratuit, afin de donner aux clients potentiels plus de temps pour consommer ». À Saint-Tropez, Pascal Bonnet tempère : « Je pense que les mairies sont conscientes et qu’elles vont essayer de nous aider. Pour les ODP, je pense que c’est quasiment acquis. L’idée serait de ne payer que pour les mois exploités et d’être exempts pour la période de confinement. Je ne crois pas à la gratuité ». S’associant à l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), le président tropézien soutient l’idée d’accorder plus de surface d’exploitation en extérieur. Autre piste de travail : la piétonnisation des rues commerçantes de Saint-Tropez, afin d’assurer la distanciation nécessaire : « On peut s’entendre sur des horaires : 11 h-13 h, 17 h21 h par exemple ». Dernière piste de réflexion, le personal shopping :« On pourrait proposer aux clients de les recevoir sur rendezvous aux heures creuses, afin d’éviter la promiscuité. S’il faut être là à 23 h, j’y serai ».
Accueil et solidarité
En concertant leurs idées, les présidents des associations de commerçants du Golfe souhaitent constituer un socle solide. Une base de travail qui permettrait aux entreprises les plus affaiblies de tenir : « Je veux rester confiant. Je pense qu’on va travailler, dans la mesure où le déconfinement se passe dans de bonnes conditions. Il faut respecter les consignes de sécurité et être irréprochable en termes d’accueil : améliorer encore le service, le sourire. Ne surtout pas rester sur nos acquis », souligne Max Esposito. Même postulat pour Pascal Bonnet : « L’accueil bien sûr, mais aussi envisager une ouverture prolongée, au moins jusqu’à la Toussaint et en période de fête. De notre côté, on va pousser pour retarder la date des soldes vers la miaoût et pour faire étaler le remboursement des charges reportées sur plusieurs années. » « Travailler main dans la main, se serrer les coudes, être solidaire, acheter local... C’est le meilleur moyen de nous en sortir », conclut Magali Betti.