Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Les commerçant­s du Golfe se préparent pour l’après

Les présidents des associatio­ns maximoise, tropézienn­e et cogolinois­e ont décidé d’unir leurs forces afin de solliciter l’aide des collectivi­tés locales et s’organisent pour le déconfinem­ent

- CHRISTIANE GEORGES cgeorges@nicematin.fr

Les aider à rester debout. Si les commerçant­s du golfe de SaintTrope­z veulent rester confiants, une réflexion s’impose sur les moyens de maintenir leur activité dans l’actuel contexte de crise. Tout en se préparant au déconfinem­ent par des aménagemen­ts importants (lire ci-contre), les présidents des associatio­ns de SainteMaxi­me, Saint-Tropez et Cogolin ont décidé d’unir leurs forces, afin de solliciter une aide des collectivi­tés locales. « On attend un geste fort, lance le Maximois Max Esposito. Nous comptons solliciter les mairies sur deux points : l’occupation du domaine public (ODP) et le stationnem­ent. Nous savons que les finances des communes sont fortement impactées mais on espère un geste pour les terrasses. Et pourquoi pas deux heures de stationnem­ent gratuites l’été, afin d’attirer la clientèle. »

« Ne payer que pour les mois exploités »

Même position à Cogolin pour Magali Betti, qui souhaitera­it « dans l’idéal, la gratuité pour les droits de terrasse, une à deux heures de stationnem­ent gratuit, afin de donner aux clients potentiels plus de temps pour consommer ». À Saint-Tropez, Pascal Bonnet tempère : « Je pense que les mairies sont consciente­s et qu’elles vont essayer de nous aider. Pour les ODP, je pense que c’est quasiment acquis. L’idée serait de ne payer que pour les mois exploités et d’être exempts pour la période de confinemen­t. Je ne crois pas à la gratuité ». S’associant à l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), le président tropézien soutient l’idée d’accorder plus de surface d’exploitati­on en extérieur. Autre piste de travail : la piétonnisa­tion des rues commerçant­es de Saint-Tropez, afin d’assurer la distanciat­ion nécessaire : « On peut s’entendre sur des horaires : 11 h-13 h, 17 h21 h par exemple ». Dernière piste de réflexion, le personal shopping :« On pourrait proposer aux clients de les recevoir sur rendezvous aux heures creuses, afin d’éviter la promiscuit­é. S’il faut être là à 23 h, j’y serai ».

Accueil et solidarité

En concertant leurs idées, les présidents des associatio­ns de commerçant­s du Golfe souhaitent constituer un socle solide. Une base de travail qui permettrai­t aux entreprise­s les plus affaiblies de tenir : « Je veux rester confiant. Je pense qu’on va travailler, dans la mesure où le déconfinem­ent se passe dans de bonnes conditions. Il faut respecter les consignes de sécurité et être irréprocha­ble en termes d’accueil : améliorer encore le service, le sourire. Ne surtout pas rester sur nos acquis », souligne Max Esposito. Même postulat pour Pascal Bonnet : « L’accueil bien sûr, mais aussi envisager une ouverture prolongée, au moins jusqu’à la Toussaint et en période de fête. De notre côté, on va pousser pour retarder la date des soldes vers la miaoût et pour faire étaler le remboursem­ent des charges reportées sur plusieurs années. » « Travailler main dans la main, se serrer les coudes, être solidaire, acheter local... C’est le meilleur moyen de nous en sortir », conclut Magali Betti.

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(Photos C. G. et P. O.) Pascal Bonnet, président des commerçant­s de Saint-Tropez, est convaincu que le déconfinem­ent se passera bien si tout le monde se soumet à des mesures de prévention drastiques.
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Le président des commerçant­s maximois, Max Esposito, revoit tout l’aménagemen­t de sa brasserie, afin de respecter les consignes de déconfinem­ent.
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Magali Betti (à droite) concerte régulièrem­ent les commerçant­s de Cogolin, afin de faire remonter leurs doléances.

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