Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Ryanair sacrifie emplois pour « survivre »
Nouveau coup de tonnerre dans le ciel européen. La compagnie à bas coût Ryanair va supprimer 3 000 emplois afin d’être en mesure de « survivre » à la crise du transport aérien qui met en danger l’ensemble du secteur. Le transporteur irlandais explique que seront concernés principalement les pilotes et le personnel navigant et que le plan porte sur 15 % des effectifs totaux d’environ 19 000 personnes. Ces suppressions d’emplois sont « le minimum dont nous avons besoin pour survivre les douze prochains mois », a déclaré sur la BBC le patron de la société. Michael O’Leary a estimé en outre que son plan de restructuration pourrait entraîner des fermetures de bases au Royaume-Uni.
Retour à la normale attendu en
Ryanair, qui plaque actuellement plus de 99 % de ses appareils au sol, ne prévoit qu’une poignée de vols d’ici le 14 mai, dont aucun avec
Nice, Toulon, Marseille, ni avec aucun autre aéroport français. D’ici juillet, 150 000 passagers auront leur billet, contre 42,4 millions attendus sans la pandémie. Il faudra attendre l’été 2022 pour un retour à la normale. Si un vaccin n’est pas trouvé et que le trafic ne revient pas à la normale, « nous pourrons avoir à annoncer davantage de suppressions », a prévenu Michael O’Leary. Le syndicat britannique Unite demande, lui, à la compagnie de renoncer à ces suppressions d’emplois, estimant qu’elle dispose de « réserves de trésorerie importantes et est mieux armée que d’autres compagnies » pour affronter la crise. En termes financiers, Ryanair s’attend à une perte nette de 100 millions d’euros pour le premier trimestre et devrait être encore dans le rouge au cours du deuxième trimestre.