Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
L’hôpital Toulon-La Seyne
L’établissement rouvre peu à peu ses capacités de soins non Covid-19, en priorisant, à ce jour « les activités urgentes ou non différées ». Sans désarmer le dispositif de lutte contre le coronavirus
Le nombre de patients admis dans les unités Covid19 a tendance à diminuer chaque jour, tout comme en réanimation : hier matin, cinq patients Covid-19 étaient admis en réanimation et 25 étaient hospitalisés dans les unités Covid », constate le directeur, Michel Perrot. Bien en deçà des « 62 patients hospitalisés au plus fort de la crise », selon e Dr Dominique
Andreotti, cheffe du pôle médecine à orientation oncologie, responsable médicale des unités médicales Covid-19. Avec en moyenne une quarantaine de patients atteints du coronavirus ou symptomatiques pris en charge, le plateau de ces quinze derniers jours épouse la tendance nationale. « Les admissions Covid19 aux urgences de Ste-Musse avec différenciation des flux (celles de La Seyne étant nonCovid-19) diminuent. »
Tendance à la baisse
Pourquoi ? « Nous avons eu moins de patients Covid admis directement aux urgences (le nombre d’appels au centre 15 a été divisé par trois – 1 000 appels quotidiens contre 3 000 durant quatre à cinq jours au plus fort de la crise, Ndlr). De plus, les tests positifs au laboratoire diminuent (lire ci-dessous). » Ces chiffres positifs ne font pas pour autant baisser la garde sur le strict respect des gestes barrières, le port du masque exigé à tous les visiteurs de l’hôpital. Un constat qui en amène un autre : la nécessité d’une reprise de l’activité, notamment chirurgicale. Celle-ci se doit d’être « urgente ou non différée ». Elle est calquée sur un schéma départemental, élaboré avec l’Agence régionale de santé (ARS) et incluant « l’ensemble des établissements qu’ils soient publics ou privés. »
Gestes barrières
« Toutes nos organisations sont faites pour protéger nos patients, avec des flux très différenciés et en leur fournissant le matériel nécessaire (masques offerts s’ils n’en ont pas, solution hydroalcoolique mise à disposition), et, de ce fait, notre personnel », insiste le directeur du CHITS. Et celui-ci de rappeler que le service hygiène hospitalière a été très réactif, avec la mise en place des mesures barrières et la prise en charge de tout le dispositif de l’hygiène à la fois pour protéger les patients et le personnel. « Nous n’avons jamais manqué dès le départ de ces équipements de protection », insiste Michel Perrot.
Dispositifs évolutifs
« Tous ces dispositifs sont évolutifs, s’adaptent et s’adapteront aux besoins quotidiens qui seront constatés au fur et à mesure. La cellule de crise va se réunir au moins jusqu’au 23 mai », précise-til encore. Le directeur du centre hospitalier a obtenu du président du conseil de surveillance, Hubert Falco, une aide exceptionnelle de 2,7 millions d’euros de l’ARS. « Une bouffée d’oxygène », selon Jean-Eric Lodevic, président du CHSCT, pour aider l’établissement « à respecter ses engagements tant au niveau de ses fournisseurs que de son personnel. »
1. La direction remercie pour leur soutien notamment le centre hospitalier d’Hyères (l’unité de soins continus avec tout le personnel qui a été transférée à SainteMusse), l’hôpital d’instruction des armées Sainte-Anne,lescliniquesSaint-Jean,SainteMarguerite,Saint-Michel,LesFleurs,l’hôpital Renée-Sabran à Hyères, l’hôpital de Brignoles, les écoles d’infirmiers de l’Institut de formation des professions de santé et la Croix-Rouge Française, et du personnel libéral, notamment les infirmiers.