Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Comme une « Renaissance » à Saint-Maximin
« On a l’impression de repartir de zéro ». Mario et Émilie Sessa, respectivement gérant et employée de La Nouvelle renaissance, place Malherbe à SaintMaximin, affichaient le sourire, hier après-midi, sur la terrasse de leur restaurant, malgré une grande appréhension. Le couple est motivé comme jamais à remettre le couvert, à retrouver une activité professionnelle dès aujourd’hui. Le coup d’arrêt le 15 mars à minuit est bien entendu encore dans les mémoires : « Les doutes, la peur du lendemain, le chômage partiel pour les sept employés… Ce qui nous a permis aujourd’hui de ne pas licencier ».
« Tout sera désinfecté »
Dès les annonces gouvernementales, le 11 mai, ils ont relevé les manches. « Le matériel a été contrôlé et remis en marche. Tout l’établissement a été désinfecté – climatisation comprise – par une société agréée selon les procédures Covid-19. »
Les professionnels ont pris toutes les dispositions pour assurer la sécurité de leur clientèle. Un sens de circulation unique est fléché. Un gel hydroalcoolique sera à disposition dès l’entrée et devant l’accès aux toilettes.
Le service sera assuré sur la terrasse avec des tables « espacées de 1,50 m. Poivrières et salières sont jetables. Cuisiniers et serveurs porteront bien entendu des masques. La carte plastifiée sera posée sur un présentoir en PVC et après chaque service, tout sera désinfecté. Des ardoises seront aussi mises en place à l’entrée et pour les vins. Notre priorité a toujours été l’hygiène mais là on est encore plus vigilant ». Les restaurateurs ont également décidé de ne pas augmenter les prix, notamment la formule du midi à 15 euros. « Nous travaillons avec des produits frais des commerçants et producteurs locaux. Nous n’avons pas voulu de hausse des tarifs, conscients que cette crise sanitaire a eu un impact pour tout le monde. » Le couple tient à remercier leurs précieux soutiens pendant cette période de fermeture : « La banque, le comptable, la municipalité, le personnel, les mesures gouvernementales… ». Sans qui et sans quoi, « on ne serait pas là aujourd’hui à préparer cette réouverture ». Des clients aussi les ont soutenus via les réseaux sociaux. Leur engouement est néanmoins pondéré par des doutes. « On ne sait pas si les gens vont avoir envie de revenir consommer dans un restaurant. On ne maîtrise pas également la météo. Notre période la plus forte est de mai à octobre. Quelle va être la fréquentation cette saison ? Quid de la venue de la clientèle étrangère ? » Pour l’heure, Mario et Émilie Sessa ne prévoient pas l’embauche de saisonniers. « Malheureusement cette année, on ne devrait pas créer d’emploi. »