Karaté club de Cabasse : « On va essayer de s’adapter »

Le Karaté club de Cabasse accueille 182 adhérents pour ses activités karaté, boxe pieds poings, condition physique et self-défense. Les sports de contact restant interdits, Rémi Jehan, entraîneur et président de l’association a d’ores et déjà annoncé que les entraînements ne reprendraient pas avant l’été. « Tout arrêter d’un coup c’est compliqué. On avait attaqué les championnats. On a des jeunes qui ont atteint un haut niveau. Ça laisse un goût amer. » Pendant le confinement, le club est resté en contact avec ses adhérents via les réseaux sociaux. «Onleura proposé des exercices, des challenges. On a aussi demandé aux enfants de faire des dessins pour le personnel soignant, la police municipale… On a eu de bons retours. Les gens étaient ravis de garder le lien. » Le club peut heureusement compter sur des adhérents compréhensifs. « On leur a proposé de rembourser le dernier trimestre de cotisation ou de leur faire un avoir. Beaucoup nous ont dit de garder l’argent. » En attendant la rentrée de septembre, Rémi Jehan réfléchit déjà aux protocoles qu’il devra mettre en place pour maintenir ses activités en toute sécurité. « C’est compliqué parce qu’on parle d’activités pour lesquelles on se touche forcément. En plus, on s’entraîne dans des espaces clos. Si on nous l’impose, on proposera quelques activités à l’extérieur. On mettra du gel hydroalcoolique à disposition, on fera les désinfections nécessaires. On a la chance de pouvoir compter sur une mairie qui nous soutient. Si on doit s’adapter, elle nous aidera dans nos démarches. » Reste que les sports de combat sont des sports de contacts. « C’est difficile de faire de la boxe tout seul ! Pour le karaté, on pourra travailler les katas (des enchaînements de mouvements codifiés que l’adepte effectue seul, NDLR). Mais certains n’aiment pas pratiquer seul. Et pour les petits, ça ne suffira pas. Si on fait travailler les enfants uniquement dans le vide, on va les perdre assez vite. » Le KCC espère pouvoir accueillir de nouveau ses adhérents en septembre, mais une question demeure. Seront-ils au rendez-vous ? « On craint que les gens aient peur de remettre leurs enfants dans nos structures. »

(Photos DR) « Si on fait travailler les enfants uniquement dans le vide, on va les perdre assez vite », s’inquiète Rémy Jehan.