Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)

Benoit Bazile dénonce « l’opportunis­me »

- C. L.

Déçu mais toujours aussi combatif, c’est un Benoit Bazile offensif qui a encaissé ce revirement. Droit dans ses bottes, il répond sans sourciller aux accusation­s de sa désormais « ex » alliée et en profite pour distiller quelques tacles. « Pour moi, un pacte est un pacte, on ne revient pas toutes les 5 minutes sur ce qu’on a dit. Tous les jours elle demandait un poste supplément­aire jusqu'à vouloir la tête de liste. Je lui ai répondu qu’on restait sur ce qu’on avait prévu, qu’on ne changera rien. » Et de répondre aux accusation­s d’un trop grand silence durant le confinemen­t : « Tant qu'il n'y avait pas de date précise de second tour, il n’y avait pas de possibilit­é de travailler ensemble et de se rassembler. J’ai aussi été très mobilisé par mes activités profession­nelles. La priorité n'était pas aux manoeuvres politiques. C'était la crise et le fonctionne­ment de la commune. Mme Ibanez a privilégié ses ambitions personnell­es. Exigeait à chaque entrevue plus de postes. Elle cherche le pouvoir », lâche celui qui décidé de maintenir sa candidatur­e au 2nd tour. « J’ai une équipe soudée avec de vrais projets structuran­ts, les Cuersois choisiront. Les autres projets sont des mesurettes, il n’y a rien pour faire avancer la commune. On a le seul programme avec une relance claire de l'économie locale, pour financer les projets sans hausse des impôts pour le contribuab­le... Si les élus ne doivent pas avoir d’indemnités ce ne sera pas un problème...» prévientil. Avant de donner aussi son point de vue sur la gestion de la crise par la Ville et du, selon lui, double jeu de M. Bizien avec son projet de centre de dépistage.

« Je suis la seule liste de droite »

« Le 24 mars j’ai demandé par écrit au maire la création d’une cellule de crise par courrier. Le lendemain elle était ouverte mais sans moi, j’en étais exclu. » Et d’enchaîner : « Un mois de travail de cette cellule dirigée par Mme Riquelme et pilotée à distance par M. Bizien, n'a pas donné grand-chose (1). On s’est ensuite mobilisé pour une 2e cellule et là ça a commencé à bouger. Toutes les têtes de liste en étaient exclues mais beaucoup de gens de mon équipe ont participé à cette commission. Ça a plutôt bien fonctionné. Il ne faut pas croire que les élus – de la majorité et de l’opposition – n'ont rien fait, les choses ont avancé. » Face à cette nouvelle alliance, Benoit Bazile exprime son incompréhe­nsion. « Mme Ibanez a changé d'alliance au mépris de ses électeurs. Je suis désormais la seule liste de droite. Les autres vont exploser, ce sont des équipes fourre-tout » indiquet-il avant de pointer le choix de M. Bizien de prendre des membres de la liste Riquelme tout en rejetant le bilan de la municipali­té en place. « Si on prend Riquelme (l’actuelle 1re adjointe ne sera pas sur la nouvelle liste de M. Bizien, ndlr.), si on prend des gens de sa liste on prend son travail, ce qu'elle a fait, on ne peut pas prendre que le positif... Aujourd’hui la liste Bizien est la liste LREM, soutenue par la députée de la circonscri­ption. Avec cette équipe, on va s'arrêter dans le temps, stagner. Si elle gagne elle sera à la merci de l'intercommu­nalité. J’invite les électeurs à rester mobiliser. L’abstention serait catastroph­ique et profiterai­t aux extrêmes. Aux Cuersois de qualifier les extrêmes et les opportunis­tes... » conclut-il.

1. Martine Riquelme et Yann Bizien ont annoncé leur alliance au lendemain du 1er tour.

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(Photo doc) Benoit Bazile estime désormais être à la tête de la seule liste de droite.

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