Un duo aux projets spectaculaires

Ce Bulgare, qui avait fui le régime communiste pour s’installer à Vienne en , puis à Paris en , avait rejoint en  le petit groupe des Nouveaux Réalistes où l’on trouvait notamment Klein, Arman et César, rassemblés autour du critique Pierre Restany. De ce mouvement éphémère et fécond, Spoerri, Raysse et Villeglé sont aujourd’hui les seuls survivants. En , Christo et Jeanne-Claude, rencontrée l’année de son arrivée à Paris, s’installent à New York. Le couple entreprend une longue série de projets spectaculaires et extraordinairement populaires. Un travail à quatre mains dans lequel il signe les dessins préparatoires tandis qu’elle organise les rendez-vous, assure la logistique, bataille pour obtenir les autorisations administratives et légales. Le duo entretient avec la Côte d’Azur un rapport étroit, passionnel. Lune de miel en . Projet d’empaquetage des arbres de la Fondation Maeght dès . Exposition en  d’études pour les Surrounded Islands (littéralement : « îles entourées », en Floride), installation en , dans la cour Giacometti, d’un Mastaba constitué par un millier barils de pétrole assemblés. Christo, veuf depuis , était proche de Guy Pieters qui, n’ayant plus de galerie à Saint-Paul mais toujours actif à Saint-Tropez, expose des dessins grand format de l’Arc de Triomphe. En , lorsque le galeriste avait encore sa villa au-dessus de la Fondation Maeght, Christo s’était joint à ses invités pour une mémorable soirée blanche en présence notamment de Ben et Jan Fabre.