Var-Matin (Brignoles / Le Luc / Saint-Maximin)
Un Plantourian développe une appli « anti-Covid »
Jeune commercial de 23 ans, Yohan Giubergia met au point une application pour smartphone qui permettra de détecter, en trois clics, la densité de population dans 3 000 lieux publics en France
Je trouve important de réfléchir aux moyens de protéger la population du coronavirus. Nous, citoyens, devons nous emparer du problème et ne pas attendre l’État ». Commercial dynamique, Yohan Giubergia fourmille d’idées. Déjà auteur, à l’âge de 15 ans, d’un roman policier édité chez Persée, le jeune plantourian se lance aujourd’hui dans un projet citoyen, celui de la réalisation d’une application pour smartphone qui permettra d’évaluer la fréquentation dans 3 000 lieux publics répartis sur toute la France : parcs, squares, jardins, places. « Tous les sites extérieurs dans les plus grandes villes de France : Nice, Marseille, Montpellier, Toulouse, Lyon, Paris, Bordeaux, Strasbourg, Nantes et Lille. Au fur et à mesure de la notoriété du produit, on intégrera d’autres villes comme Toulon ». Baptisée Go Safe (sortir en sécurité ndlr), son principe est simple : ce sont les personnes qui signalent leur présence sur un lieu de façon totalement anonyme : « C’est ce qui nous distingue de l’appli Stop Covid : on ne cherche pas à savoir qui a le virus ou pas. On donne juste la densité de population et on laisse le choix aux personnes de se rendre ou non sur le lieu ciblé », souligne le jeune homme. L’application sera 100 % gratuite et ne se financera que par la publicité, avec un bonus : « Une partie de l’argent récolté par la publicité sera reversée aux associations et organismes qui oeuvrent à la limitation de la propagation du virus ».
% gratuite
Pour développer son application, Yohan s’est rapproché d’une des plus grandes écoles d’ingénieurs de France, l’école Centrale de Marseille : « J’ai appris par un ami que l’établissement met à disposition les compétences de ses étudiants, via l’association Junior entreprise, afin de leur permettre de mettre en pratique leur savoir. Je les ai appelés pour savoir si mon projet les séduisait. Ils l’ont approuvé et se sont lancés, avec la garantie qu’on pourrait l’utiliser au plus tard le 8 juillet ». Côté communication, Yohan va s’appuyer sur son réseau national de volleyeurs, dont il a fait partie comme joueur de haut niveau, mais aussi sur les réseaux sociaux et enfin sur le flying.
Pour un budget d’environ 6 500 euros pris sur ses économies et celles de deux de ses amis, partie prenante dans l’aventure, Yohan Giubergia va mettre à la disposition de la population un outil simple et efficace : « Les développeurs m’ont assuré de la facilité d’utilisation des fonctionnalités. La densité de population sera visible sur une carte de France interactive, avec des couleurs en fonction de l’importance de fréquentation des lieux ». Alors que la population goûte avec délectation à un retour progressif à la normale, Yohan oeuvre pour que cela dure : « On va probablement vivre avec le virus pendant plusieurs mois. Il fallait trouver des solutions pour vivre le plus normalement possible. C’est pour moi un bon moyen de permettre aux gens de continuer à sortir ».
Rens. contact.gosafe@gmail.com